La gestion des données devient une approche incontournable pour une saine planification des parcs de véhicules.

Dans le cadre d’un webinaire présenté le 10 mai par la NAFA américaine, dans sa série Sustainable Fleet Technology, des gestionnaires de parcs ont expliqué comment une utilisation judicieuse des données leur permettait de prendre des décisions mieux éclairées.

Par exemple, Scott Stephens, gestionnaire du parc du comté de Dade en Floride, doit voir au bon fonctionnement de quelque 9000 véhicules d’utilisation publique.

« Notre approche de la gestion des données était tout d’abord d’établir ce que l’on voulait en faire, explique-t-il. Est-ce possible de rendre ça simple et de personnaliser les résultats ? Le service de police n’a pas les mêmes enjeux que le service de collecte des déchets. Ensuite, nous avons identifié non seulement les personnes responsables dans nos divers départements, mais établi avec elles les données qui leur seraient utiles. Ce qui est intéressant en amalgamant les données, c’est qu’on peut avoir un portrait global de la santé du parc de véhicules, mais aussi d’obtenir des détails, en suivant la productivité de nos techniciens à l’entretien par exemple. »

Personnaliser les rapports

L’autre étape a été de trouver les personnes dans l’équipe interne de technologies informatiques en mesure de cueillir et traiter ces données pour en tirer des rapports dans la forme et à la fréquence souhaitées par les gestionnaires.

Des consultants externes ont aussi été mis à contribution pour le déploiement des plateformes.

Les données venues de la télématique des véhicules combinées aux entrées effectuées par les utilisateurs au besoin présentent un portrait précis des utilisations, des besoins d’entretien et du respect des budgets.

Prévoir les besoins

La gestion des données sert aussi aux gestionnaires dans leur planification à long terme.

C’est le cas à Sacramento, en Californie où Ronald Wirth est responsable d’un parc municipal de plus de 2000 unités.

« Nous avons besoin d’informations pour prendre de bonnes décisions aujourd’hui et dans le long terme, explique le gestionnaire. En voyant le coût total d’opération (TCO) en temps réel, nous pouvons bien comprendre comment se développe notre engagement vers des véhicules moins polluants. Notre stratégie de remplacement peut être modifiée dès que nous avons de nouvelles données, liées à l’inflation ou encore aux fluctuations des prix du carburant. »

Le suivi des données est aussi un outil utilisé par M. Wirth pour suivre des opérations plus en détail, par exemple l’évolution des frais chargés par un fournisseur.

Le spécialiste de gestion des données Marc Knight de AssetWorks a indiqué pour sa part que les systèmes de collecte et de traitement des données véhiculaires ont beaucoup évolué au cours de dernières années.

Il a expliqué que cette immense base de données, qu’elle soit gérée à l’interne ou par un sous-traitant, peut représenter une déferlante d’informations.

« La mise en commun de plusieurs sources de données doit mener à des rapports et des tableaux de bord structurés, personnalisés et simplifiés. Il faut avant tout savoir ce dont chaque département a besoin pour contribuer à la bonne gestion de l’ensemble du parc. »