Les parcs doivent travailler avec leurs sociétés de gestion de parc et leurs garages ou concessionnaires locaux afin de limiter les coûts d’entretien.
Avec l’augmentation des coûts d’entretien des véhicules, les gestionnaires de parcs automobiles doivent-ils faire le tour du marché pour trouver les meilleurs prix, ou est-ce le moment d’établir des relations avec des garages et/ou des concessionnaires locaux qui peuvent offrir une approche de travail d’équipe pour l’entretien des véhicules de votre parc ?
« La confiance est un facteur important dans le choix des fournisseurs et la garantie d’une qualité de travail constante », explique Matt Chapman, responsable des partenaires produits chez Fleetio. « La sélection des ateliers d’entretien, basée uniquement sur le prix, n’est généralement pas la plus judicieuse pour de nombreuses parcs. Parfois, ces concessions tarifaires s’accompagnent d’une expérience moins qu’idéale pour le conducteur, ou l’obligent à parcourir une plus grande distance, ce qui éloigne le conducteur et le véhicule de la route plus longtemps que prévu. »
Geoff Seely, vice-président et directeur général de Holman pour le Canada, affirme que c’est le moment d’établir des relations. « L’entretien des parcs, explique-t-il, est une relation à trois entre le prestataire de services, la société de gestion de parc (FMC) et le client. Il doit y avoir une excellente relation entre les trois parties, car nous devons améliorer l’expérience du conducteur, puisqu’il se rendra généralement dans l’atelier où il aura la meilleure expérience. »
Selon M. Seely, les gestionnaires de parc doivent s’assurer que leurs conducteurs font entretenir leurs véhicules dans un « atelier préféré », qu’il s’agisse d’un compte national ou d’un atelier offrant des prix préférentiels, car cela permet de réduire les coûts.
Cela dit, il est également essentiel de bien traiter le garage ou le concessionnaire, car cela permettra à vos conducteurs de ne pas être placés à la fin de la file d’attente chaque fois qu’ils se présentent pour une révision. « Si le traitement des factures est pénible pour l’atelier, ou si vous êtes lent à payer vos factures, ou si vous faites attendre l’atelier en ligne chaque fois qu’il appelle pour obtenir l’approbation d’un ordre de travail, il ne voudra pas travailler sur les véhicules de ce parc », explique M. Seely.
Travail d’équipe
Le fait de confier vos véhicules au même garage ou concessionnaire pour l’entretien permet à son personnel d’apprendre à connaître vos véhicules et d’anticiper les besoins futurs en matière d’entretien et de réparation. L’approche du travail d’équipe permet aux parcs d’éviter des problèmes de maintenance coûteux en s’attaquant aux problèmes avant qu’ils ne deviennent des besoins de réparation à part entière.
Par exemple, lorsqu’un véhicule doit faire l’objet d’une vidange et d’un changement de filtre, le technicien qui travaille sur le véhicule doit « jeter un coup d’œil rapide, inspecter les freins, ce qui est vraiment important », déclare Melinda Boyd, directrice des services de parc, Jim Pattison Lease. « Vous voulez être capable de voir quand les freins commencent à s’user et remplacer les plaquettes dès que possible, afin d’éviter le remplacement coûteux des disques ou des rotors. »
Sasha Arasteh, directricede l’E-Mobilité et des services chez Shell Americas, convient que les parcs doivent entretenir des relations solides avec leur garage ou leur concessionnaire local. « Cette relation est importante, explique-t-elle, car elle a un impact sur la gestion du temps, la coordination des horaires et la gestion des coûts d’entretien courants ». La directrice de Shell Americas convient que les parcs doivent entretenir des relations solides avec leur garage ou concessionnaire local.
En ce qui concerne la réduction des coûts, Mme Arasteh a expliqué que le centre de gestion des parcs automobiles de Shell, lancé au Canada au début de l’année, permet aux parcs automobiles d’accéder à un réseau de plus de 1000 fournisseurs de services à travers le Canada qui ont été contrôlés et approuvés par Shell. Il s’agit aussi bien de garages d’après-vente que de concessionnaires.
« Nous avons négocié une remise sur les prix de détail standard pour les parcs, explique Mme Arasteh, de sorte que les parcs bénéficient d’emblée de ces économies et n’ont pas à négocier elles-mêmes avec chaque atelier. » L’économie moyenne, ajoute-t-elle, est de 26 %.
La tempête parfaite
Les chiffres actuels de l’inflation, associés aux défis de la chaîne d’approvisionnement qui se traduisent par des pénuries de pièces, ainsi qu’à un manque de main-d’œuvre qualifiée, ont créé une tempête parfaite pour les parcs qui tentent d’entretenir des véhicules vieillissants.
Si vous ressentez ce pincement, vous n’êtes pas seul. « Nos clients nous disent que l’un des plus gros points de variation des coûts est dû aux problèmes d’offre et de demande de pièces, ce qui crée des problèmes d’approvisionnement et une augmentation des coûts », explique M. Chapman de Fleetio. « De plus, trouver de la main-d’œuvre qualifiée dans certaines régions est devenu problématique, ce qui crée une augmentation des coûts pour effectuer la maintenance. »
Il en résulte, conclut M. Chapman, des coûts d’entretien plus élevés, ainsi qu’une augmentation des temps d’arrêt. « Les changements de prix que nous avons vus de la part des fournisseurs sont environ 10 % plus élevés que ceux de 2021, ajoute-t-il. Cela peut certainement varier, et je pense que le coût des temps d’immobilisation des véhicules est également un facteur important puisque les ateliers ont du mal à trouver des techniciens pour remplir leurs emplois du temps. »
Aujourd’hui, plus que jamais, les gestionnaires de parcs doivent s’appuyer sur les relations qu’ils entretiennent déjà avec leurs compagnies de gestion de parc, leurs garages locaux et leurs concessionnaires locaux afin de s’assurer que leurs véhicules vieillissants sont correctement entretenus et que leurs conducteurs peuvent reprendre la route, et reprendre leurs activités, aussi rapidement que possible, avec un minimum d’efforts et de dépenses.