Pour lancer le bal de l’expérience virtuelle de la NAFA I&E, un groupe d’experts de la firme Donlen a présenté les grands enjeux pour les gestionnaires de parc pour 2021 et au-delà.
John Wuich, Khalid Latif et Larry Knapp représentaient tous la firme Donlen, spécialisée en solutions pour les gestionnaires de parc.
Pour tracer un portrait simple de la situation, ils ont expliqué qu’au moment présent, il y a une rareté de véhicules neufs et que ce problème temporaire d’approvisionnement a un impact positif sur les prix de revente.
Qui plus est, à moyen terme, plusieurs gestionnaires de parc se verront dans l’obligation d’effectuer un virage vers le véhicule électrique, par exigence de clients ou par réglementation gouvernementale.
La pandémie a accéléré certaines habitudes de consommation et ces façons de faire circuler les biens entre les entreprises et leurs clients vont perdurer selon ces experts.
Cela n’aidera en rien la présente rareté de chauffeurs de véhicules commerciaux.
Comme le précisait l’animateur de cette discussion Carlos Oropeza, « nous sommes à l’aube d’une révolution électrique. Les constructeurs se positionnent tout comme plusieurs états. Il faut que les gestionnaires s’informent dès maintenant. »
Le bon véhicule
Les conférenciers sont revenus sur l’importance de bien mesurer les besoins à combler dans son approche d’acquisition et de remplacement.
Par exemple, en moyenne, 8 % des véhicules d’un parc sont sous-utilisés en temps normal. La pandémie aurait multiplié par deux ce pourcentage.
« Avant de penser remplacer des véhicules, pourquoi ne pas faire tourner ceux que vous avez, conseille M. Latif. Avec les solutions télématiques, il est simple de transférer un véhicule dans un autre département où il sera plus utile. »
Évidemment, le gestionnaire devra établir les spécifications du véhicule dont il aura besoin et le commander tôt pour ne pas se faire prendre de court comme ce pourrait être le cas en ce moment.
Et il doit planifier aussi les équipements spécialisés dont il aura besoin, leur prix et les délais de livraison supplémentaires, le cas échéant.
Ces experts recommandent aussi d’acheter ou de louer certains véhicules commerciaux à plus courts termes, en attendant qu’une offre électrique se développe.
Car tous s’entendent pour dire que la solution électrique est le plus économique.
Valeur de revente
Spécialiste dans la revente des véhicules chez Donlen, Larry Knapp a expliqué qu’en ce moment, il est possible de revendre un camion âgé de deux ou trois ans, plus cher que son prix d’achat.
« C’est un très bon moment pour faire le ménage dans votre parc », conseille-t-il. Mais il considère quand même une certaine prudence, évaluant qu’il est risqué d’aller sous les 5 % de sous-utilisation du parc véhiculaire.
Il mentionne également que la valeur de revente d’un véhicule doit être prise en considération même avant son acquisition. Des grilles d’analyse historique de ces valeurs de revente existent auprès de fournisseurs spécialisés.
Selon lui, la façon la plus intéressante de se départir des véhicules dont on n’a pas besoin est de les offrir aux employés, après évaluation.
« Sachant que ça se fait rapidement et sans l’apport d’un tiers parti, on peut même les offrir un peu sous la valeur marchande. Tout le monde gagne. »
Finalement, les experts de Donlen s’entendent pour dire que les véhicules autonomes, en applications commerciales, ne feront pas partie de notre quotidien avant une période de cinq à dix ans.
Mentionnons que plusieurs articles découleront de la couverture de l’Expérience virtuelle NAFA I&E et que nous les diffuserons intégralement sur la plateforme Aautosphere.ca.