Nous sommes entrés dans une période tumultueuse où nous devons revoir nos façons de planifier nos acquisitions et nos relations avec nos fournisseurs.
Oublions la pandémie un moment, elle a le dos large.
La chaîne d’approvisionnement dans tout le secteur automobile a été chamboulée par cette pandémie, certes, mais des éléments comme un porte-conteneurs bloqué dans un canal ou la rareté des semi-conducteurs ont montré jusqu’à quel point la notion du juste à temps doit être revue.
Avoir les véhicules exactement au moment où nous en avons besoin, avec les équipements spécifiques et au prix préférentiel offert aux parcs est une notion bonne pour le bac de recyclage.
Faire des réserves
Alors que nous visions constamment à réduire les inventaires de pièces de remplacement par exemple, voici que nous devons considérer faire des réserves.
Les pneus des dimensions souhaitées ne seront pas nécessairement disponibles comme à l’habitude et d’en mettre de côté est faire preuve de prévoyance.
Maintenir un inventaire plus lourd coûte cher, mais une rupture de service provoquée par l’indisponibilité de véhicules pour les livrer l’est encore plus.
La situation se pose également pour les équipements spécialisés.
Nous savons tous comment il est important de maintenir des relations transparentes avec nos fournisseurs privilégiés.
Il est peut-être temps d’élargir nos horizons.
Quel est notre plan B advenant que ce fournisseur fiable n’ait pas ce dont nous avons besoin ?
Ou encore, que le prix entendu ne peut plus être respecté ?
Voir large
Tous les gestionnaires savent à quel point il faut se montrer flexibles et agiles.
Ce seront, selon moi, les mots d’ordre pour le moyen et long terme.
Prenons par exemple les véhicules commerciaux dont nous sommes grands consommateurs.
Ces camionnettes dont les particuliers et les propriétaires de PME sont très friands.
Les constructeurs peinant à répondre à la demande n’ont aucun incitatif à nous offrir des rabais pour écouler leurs inventaires.
Nous sommes en concurrence avec des acheteurs prêts à payer le plein prix.
Proposer l’alternative
En consultation avec nos équipes, il faut faire preuve de créativité.
Pouvons-nous trouver des véhicules en mesure de faire un travail équivalent, mais qui seraient dans une catégorie moins convoitée ?
Ça demande de la discussion, car la solution se trouve peut-être dans un véhicule de nature ou de marque différentes qui n’offre pas les mêmes accessoires ou dimensions.
Nous devrons négocier ces compromis.
Cette évidence brouillera les cartes dans nos stratégies d’uniformisation des véhicules du parc qui visait à réduire les coûts.
Chose certaine, la fragilité de la chaîne d’approvisionnement aura un impact sur nos budgets.
Trouver un véhicule de remplacement équivalent va coûter plus cher.
Et si on opte pour conserver un peu plus longtemps un véhicule qui était en fin de parcours, il faudra ajuster les frais d’entretien en conséquence.
Il n’y aura pas de solutions faciles d’autant plus que nous sommes constamment exposés à d’autres perturbations imprévues d’approvisionnement qui auront un impact sur toute la chaîne.
Mais trouver des solutions à des situations difficiles, c’est notre métier.