Lors d’un webinaire présenté sur la plateforme de la NAFA américaine, deux spécialistes ont donné des conseils aux gestionnaires de parc au sujet de l’acquisition de véhicules spécialisés.
Ross Ingham et Jared Spaulding travaillent au sein de la firme Wheels qui accompagne les gestionnaires de parcs américains dans leur gestion de véhicules.
Ils ont voulu parler spécifiquement de l’acquisition de véhicules de services spécialisés qui demandent souvent l’intervention de fournisseurs supplémentaires.
Selon ce duo, l’entreprise devrait avoir une stratégie d’acquisition lui permettant de prévoir les besoins.
Ils signalent en effet qu’il est périlleux de faire le remplacement de véhicules uniquement quand ces derniers rendent l’âme.
Dans le contexte de rareté dans les inventaires que nous connaissons aujourd’hui, trouver rapidement et équiper adéquatement un véhicule commercial ne se fait pas en criant ciseau.
Établir la date
Ce que proposent messieurs Ingham et Spaulding c’est de travailler à partir de la date prévue de remplacement.
« Si nous établissons la date de remplacement prévue d’un véhicule, on peut ensuite reculer dans le programme et mettre tout de suite en place les bons mécanismes. Les contacts sont tout de suite établis avec les fournisseurs. Cela nous donne le temps de valider les différents modèles intéressants selon nos besoins, car certains modèles ne sont pas disponibles toute l’année. Même chose pour les équipementiers. Si notre fournisseur régulier ne suffit pas à la tâche, cela nous donne le temps d’en trouver d’autres et de réserver des plages d’installation. »
Bien choisir
Les consultants soulignent que le programme d’acquisition devrait être appuyé par une stratégie d’entretien préventif.
Avant d’acheter un véhicule d’un même modèle, il est bon de savoir si son prédécesseur était fiable.
« Un véhicule régulièrement rappelé par le constructeur ou qui subit constamment des bris va creuse un trou dans votre budget, indique Jared Spauling. Surtout si l’on doit remplacer un véhicule spécialisé par une location qu’il faudra adapter. »
Ensuite, les conseils en prévision d’un remplacement s’enchaînent selon des critères qui devraient servir de guide pour les gestionnaires :
- Quelle utilisation pour ce véhicule?
- Servira-t-il en zone urbaine ou sur les autoroutes?
- Offre-t-il l’espace et le confort nécessaires à l’utilisateur?
- Peut-on le remplacer par un véhicule plus petit ou en version électrique?
- Avons-nous besoin de le remplacer ?
- Pouvons-nous réduire la dimension du parc en utilisant plus efficacement les ressources que nous avons déjà ?
Engagement vert
Plusieurs entreprises s’engagent aujourd’hui à réduire leur empreinte carbone.
Pour ce faire, elles établissent des objectifs clairs qui les mèneront vers une transition graduelle.
Les deux spécialistes encouragent évidemment cette démarche, d’autant qu’elle peut se traduire par d’intéressantes économies dans la gestion des parcs.
« Mais c’est un pensez-y-bien, met en garde Ross Ingham. Évidemment, il faut mesurer les coûts réels d’acquisition et d’opération de véhicules commerciaux électriques, incluant les infrastructures. Mais aussi, plus proche de nous, valider avec notre équipementier s’il est en mesure d’adapter, selon nos besoins, un véhicule électrique. »
Bref, ce qu’indiquent ces deux spécialistes c’est qu’il y a une grande richesse dans l’offre de véhicules commerciaux dans le marché.
Mais que des mouvements constants entre l’offre et la demande peuvent brouiller l’horaire normal des livraisons.
Mieux vaut prévoir que subir.