L’un des principaux piliers de la prévention des risques est l’assurance. Votre parc automobile est-il correctement couvert ?
La couverture d’assurance est un sujet que peu d’entre nous aiment aborder dans la conversation.
Pourtant, les politiques d’assurance font partie des nécessités de la vie et constituent un filet de sécurité indispensable lorsque les choses tournent mal.
Ils sont également complexes et à plusieurs niveaux, ce qui signifie que pour décider de ce qui convient à votre parc, il faut l’aide d’un professionnel qui comprend votre entreprise et l’exposition de votre parc aux risques.
La responsabilité est une question clé que les parcs doivent aborder.
« À titre individuel, vous pouvez vous contenter d’une assurance responsabilité civile d’un million de dollars, » explique Randy Roopchan, superviseur de l’équipe Fleet Solutions, Foss National Leasing.
« Mais pour un parc automobile, nous exigeons toujours une couverture de responsabilité standard de 2 millions de dollars. Le Canada devient tout simplement aussi litigieux que les États-Unis et d’autres parties du monde, alors un million de dollars ne va plus très loin. »
Vanessa Barrasa, directrice, Relations avec les médias, Bureau d’assurance du Canada (BAC) est d’accord.
« Les coûts des sinistres corporels et des dommages matériels peuvent être très élevés, d’où la nécessité d’une limite de responsabilité élevée, » explique-t-elle.
Comme les règles d’assurance varient d’une province à l’autre, il peut être difficile pour un parc automobile de déterminer les options d’assurance à envisager.
« Il existe des exigences obligatoires en matière d’assurance dans chaque province et plusieurs couvertures facultatives également, » explique Mme Barrasa.
L’essentiel : Ne supposez pas que vous savez ce dont vous aurez besoin.
Demandez l’aide d’un professionnel et obtenez les conseils appropriés pour votre parc.
Poursuites et problèmes juridiques
M. Roopchan prévient que les poursuites judiciaires sont un problème sérieux, et le BAC le rappelle aux Canadiens : si vous êtes poursuivi pour un montant supérieur à la limite de responsabilité prévue dans votre contrat d’assurance automobile, le solde du règlement sera payé de votre poche.
« L’un des plus gros problèmes est celui des demandes d’indemnisation pour dommages corporels, » explique M. Roopchan.
« Vous pouvez simplement taper quelqu’un dans le dos, et deux mois plus tard, ou même deux ans plus tard, vous recevez une déclaration de l’autre partie vous poursuivant pour blessures. »
« C’est l’expérience que j’ai acquise en travaillant dans le domaine des assurances — vous voyez des accidents sans dommages ou avec des dommages minimes, mais ensuite vous avez ces demandes d’indemnisation massives. »
C’est pourquoi M. Roopchan insiste sur l’importance d’une politique de responsabilité civile d’au moins 2 millions de dollars.
« Les grandes entreprises auront même une responsabilité de 5 millions de dollars, » dit-il.
« Ils auront des polices d’assurance parapluie. Ils auront donc peut-être un contrat standard de 2 millions de dollars et une politique parapluie allant jusqu’à 5 millions de dollars. Il y a différentes couches d’assurance. »
Couverture globale
Au-delà de l’assurance responsabilité civile, les parcs peuvent décider de s’autoassurer pour tout dommage causé à leurs véhicules.
Ou bien, ils peuvent décider d’investir dans une sorte de couverture complète.
Le Bureau d’assurance du Canada offre une explication détaillée de ce que couvre réellement une couverture complète. : « Elle assure la perte ou les dommages à votre voiture résultant de causes diverses, notamment l’incendie, le vol, la tempête de vent, la grêle, la montée des eaux, la malveillance, l’émeute ou les troubles civils, l’explosion, le tremblement de terre, la chute ou le vol d’objets, le vandalisme, etc. ».
Roopchan se souvient d’un de ces incidents de « chute ou d’objets volants ». « Regardez Calgary », dit-il.
« Ils ont juste eu une tempête de grêle. Si vous n’aviez pas de couverture complète, vous étiez tout seul. Si vous aviez 20 véhicules de parcs assis dans un lot, et que chacun d’eux a subi 4 000 $ de dommages, c’est beaucoup d’argent. »
Les choses peuvent s’accumuler rapidement, c’est pourquoi chaque parc doit décider si elle est prête à s’engager financièrement ou si elle préfère payer pour avoir un peu de tranquillité d’esprit.
« Tout dépend de ce que le parc automobile peut absorber », explique M. Roopchan.
« Certains préféreront être autoassurés pour les dommages physiques, et ils prendront eux-mêmes en charge les coûts. »
D’autres parcs peuvent décider de souscrire une assurance, ce qui peut être utile, notamment lorsqu’un système météorologique agressif endommage des véhicules par dizaines ou par centaines.
Au-delà des fondamentaux
Une fois qu’un parc a couvert toutes les exigences de base en matière d’assurance, elle doit envisager ce qui pourrait être nécessaire.
Là encore, l’avis d’un expert en la matière est indispensable.
Par exemple, « si votre activité commerciale consiste à livrer des marchandises n’appartenant à personne, vous aurez besoin d’une assurance cargo, » explique Mme Barrasa du BAC.
Et si votre flotte comprend des véhicules électriques, « le coût des réparations d’un véhicule électrique peut être très élevé, alors veillez à envisager une couverture facultative pour les dommages physiques, » ajoute-t-elle.
Enfin, lorsque vous discutez de vos besoins en matière d’assurance avec votre fournisseur, assurez-vous de bien expliquer vos besoins, ainsi que l’étendue des activités de votre entreprise, afin d’éviter tout problème en cours de route.
« Pour garantir une couverture adéquate, il est nécessaire d’indiquer à votre agent d’assurance l’endroit où votre entreprise est basée et celui où le véhicule se rendra, » conclut Mme Barrasa.