L’offre réduite de véhicules neufs et le retour en force des consommateurs mettent les gestionnaires de parc dans une situation nécessitant la prudence.
Il est estimé qu’en général, les inventaires des concessionnaires nord-américains sont de 30 % moins garnis que normalement.
Ce facteur s’explique par la reprise de l’intérêt des acheteurs dont la vie retrouve une certaine normalité et des pénuries de certaines composantes, notamment électroniques, chez les constructeurs, ce qui retarde les livraisons chez les concessionnaires de certains modèles.
La situation n’est pas homogène et cette rareté touche davantage certains constructeurs et certains modèles, notamment les populaires VUS.
Selon un récent rapport de l’association de consommateurs américains CFA, le marché automobile en est un de vendeurs présentement, puisqu’il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Son directeur principal, Jack Gillis, mentionne qu’il arrive même que des concessionnaires, au sud de nos frontières, demandent plus pour un véhicule neuf populaire que le prix de détail suggéré par le constructeur.
Selon lui, dans un tel contexte, il est préférable de retarder le remplacement des véhicules au début de 2022, alors que les répercussions de la pandémie et le problème d’approvisionnement en puces électroniques devraient se résorber.
Il mentionne par la même occasion que plusieurs nouveaux modèles de véhicules électriques et hybrides feront leur entrée sur le marché nord-américain en 2022 tout comme des évolutions sur les systèmes avancés d’aide à la conduite.
Être flexible
Pour les entreprises qui doivent néanmoins remplacer un ou plusieurs véhicules à brève échéance, il suggère de faire preuve de flexibilité. C’est-à-dire, regarder s’il n’est pas possible de remplacer un VUS par une voiture moins en demande et dont le prix pourrait être plus facile à négocier.
Dans un récent article publié sur son site, la NAFA va plus loin. Randy Lavoie, directeur régional des ventes chez Merchants Fleet pose cette question :
« Les gestionnaires de parcs corporatifs devraient analyser la situation de tous les employés auxquels ils fournissent un véhicule. S’ils travaillent de la maison, la situation devrait être réévaluée. Cet employé a-t-il besoin d’un véhicule fourni par l’employeur ? »
Dans cette période de transition où les finances de plusieurs entreprises et organisations publiques ont été mises à mal, Frank Thurman, vice-président des opérations pour Enterprise Fleet Management recommande dans le même article de considérer la location préférablement à l’achat de nouveaux véhicules de remplacement.