Pour cette première édition de notre chronique, j’aimerais porter notre attention sur ce que signifie l’arrivée graduelle des véhicules électriques dans le marché secondaire automobile.
Si nous regardons le tableau régional des ateliers liés à nos services au Québec, nous constatons que 92 % des véhicules légers qu’ils entretiennent et réparent sont à essence. Les véhicules 100 % électriques et les versions hybrides représentent qu’un peu plus de 5 % des volumes. Ces pourcentages correspondent à la réalité du parc d’aujourd’hui au Québec.
Mentionnons que ce pourcentage n’est pas équitablement réparti entre les ateliers, certains n’y touchant pas encore alors que d’autres se sont fait de l’électrique une spécialité complémentaire depuis longtemps.
Nos chiffres indiquent que les véhicules électriques sont en général beaucoup plus récents que la moyenne, à 3.7 ans d’âge en moyenne. C’est une très bonne nouvelle quand on y pense puisque traditionnellement la fourchette des volumes traités par nos ateliers indépendants se trouve davantage dans les véhicules âgés de plus de quatre ans, avec une forte présence dans la tranche des huit ans et plus.
La jeunesse relative des véhicules électriques que nos ateliers entretiennent explique que la facture moyenne oscille autour de 400 $, ce qui se compare quand même bien avec la facture moyenne pour une voiture à essence qui atteint plutôt 500 $. Cette facture moyenne, sur des véhicules récents, vient déboulonner selon moi le mythe que les véhicules électriques n’ont pas besoin d’entretien.
Pour approfondir l’analyse, j’ai regardé le détail de 2.7 millions de transactions effectuées au cours des quatre dernières années sur des véhicules électriques. La main-d’œuvre représente environ le tiers des coûts suivis de 36 % pour les pneus et finalement 27 % pour les pièces. Des services complémentaires, comme la réparation de pare-brise, viennent compléter le tout.

Je trouve ces statistiques prometteuses. Car plus les véhicules électriques vont prendre de l’âge et gonfler en volumes, et plus d’entretiens importants seront nécessaires, faisant monter d’autant la facture moyenne. Ce qui est aussi une bonne nouvelle, c’est que nos ateliers savent attirer ces véhicules alors qu’ils sont encore récents, accompagnant les propriétaires dans un programme structuré d’entretien.
Et j’invite nos ateliers à saisir cette grande opportunité et d’aller chercher les outils et les compétences pour répondre à ce changement de notre marché.
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Ventes globales d’avril 2025 versus 2024 Les ventes du mois d’avril 2025 de nos ateliers indépendants sont en hausse de 1,8% malgré un IPC plus élevé sur les prix des produits vendus. L’incertitude économique et l’inflation des prix auront eu un effet négatif sur l’entretien et la réparation automobile par les consommateurs. Les ateliers doivent donc êtres plus à l’écoute et pro actif afin de conserver leurs parts de marché. |
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Facture Moyenne 2025 versus 2024 La facture moyenne depuis le début de 2025 de nos ateliers indépendants est en hausse de 6,63% sur la même période de 2024 pour se située à 520$. Elle est composée de 48,8% de pièces, 39,3% de main-d’œuvre et de 9,47% de pneus |