C’est le 1^er juillet que Jean-François Richard a pris le relais de Jean Duchesneau à la direction générale de la Société de gestion des huiles usagées (SOGHU).

Cette transition s’est effectuée en douceur alors que M. Duchesneau, impliqué avec la SOGHU depuis ses tout débuts en 2004, a veillé à la transmission des dossiers sur plusieurs mois.

Pour Jean-François Richard, ce nouveau rôle au sein d’une organisation dont il fait partie depuis sept ans, reposera à la fois sur la bonification et la continuité d’une mission qui a connu un bel écho au cours des deux dernières décennies.

« Au cours des 20 dernières années, nous avons vu l’essor remarquable de notre organisation en grande partie grâce à la précieuse collaboration des ateliers de mécanique, dont quelque 600 sont des points de dépôts accessibles au public », explique M. Richard.

En l’espace de 20 ans, la SOGHU a récupéré et valorisé plus d’un milliard de litres d’huile moteur usée, 22 millions de litres d’antigel ou encore 59 000 tonnes de filtres en métal et 38 000 tonnes de contenants de plastique et d’aérosol. C’est colossal !

Une collecte gratuite

Ces liquides et matériaux dommageables pour notre environnement ne sont pas seulement récupérés gratuitement auprès des ateliers et autres points de dépôts, mais mis en valeur. Des compagnies de lubrifiants traitent et réutilisent les huiles comme matière première à la production de nouveaux lubrifiants, tout comme les centres qui traitent les métaux et les plastiques redonnent une nouvelle vie à ces matériaux.

Mentionnons que tout le programme est financé par le prélèvement de frais écologiques, chargés directement au fabricant.

Comptable de formation, mais également diplômé en mécanique automobile, M. Richard est tout désigné pour faire évoluer cette organisation. « Notre objectif est de constamment augmenter notre efficacité auprès de nos partenaires. Dans un monde idéal, nous aimerions que tous les ateliers de mécanique soient des points de dépôt, c’est tellement positif pour leur image dans leur communauté. Nous surpassons nos cibles de récupération et voulons maintenir ces excellents résultats. Nous travaillons également avec le ministère de l’Environnement à qui nous devons rendre compte, poursuit le directeur général, afin de faire évoluer notre offre. »

Il mentionne que l’arrivée graduelle des véhicules électriques va se traduire par l’introduction de nouveaux liquides de refroidissement qui devront être récupérés après usage. « Nous avons déjà des partenaires industriels qui peuvent les traiter, illustre-t-il. Toutefois, ce liquide ne fait pas l’objet d’un éco-frais, ce qui alimente présentement nos discussions avec le ministère. »

Et l’avènement des véhicules électriques n’éclipse pas le fait qu’il ne s’est jamais vendu autant d’huile au Québec. La transition électrique se fait graduellement, le parc automobile tend à prendre de l’âge et nécessite plus d’entretien alors que le transport lourd devra carburer au pétrole pour plusieurs années encore.

Bref, la SOGHU aura encore toute sa pertinence dans l’avenir et sait déjà se positionner pour suivre les avancées technologiques en matière de transport.