Finie l’époque où deux barils de 45 gallons d’huile moteur en vrac suffisaient aux ateliers de mécanique.

Pendant des décennies, le garagiste n’avait pas à se creuser la tête quand venait le temps de remplacer l’huile dans les moteurs des voitures que leur confiaient leurs clients. Deux grades, 5/30 et 10/30 faisaient l’affaire. Il faut dire qu’à cette époque, les moteurs étaient plus simples, oui, mais leur configuration faisait qu’une injection d’essence sur les valves d’admission les gardait bien propres. L’injection directe a changé la donne.

L’encrassement des valves peut provoquer un allumage précoce des cylindres, ce qui représente un risque pour le moteur. Un autre facteur est évidemment l’incroyable évolution des moteurs au cours des dernières années, notamment pour en réduire la taille tout en leur conservant une puissance adéquate, a poussé les exigences des constructeurs pour s’assurer que ces moteurs fassent leur travail convenablement pour de nombreuses années.

Récemment invité sur mon plateau, Stéphane Guitard, représentant et formateur chez Vavoline, nous rappelle qu’à la base le lubrifiant moteur a pour triple rôle de réduire la friction des pièces mobiles, d’en réduire la température et de protéger ces composantes sous pression de la rouille et de la corrosion.

Recommandée ou approuvée

Les fabricants de lubrifiant se sont engagés dans le développement de produits répondant aux nombreuses normes qui sont apparues au fil des ans. Les constructeurs savent exactement ce que leurs moteurs nécessitent pour bien fonctionner et ils vont recommander certaines qualités et formulations d’huile. Si le constructeur met à l’épreuve certaines huiles développées par les pétrolières et qu’elles répondent spécifiquement à leurs exigences, elles pourront être commercialisées comme étant approuvées par le constructeur pour telle ou telle famille de véhicules.

Gérer la variété

Pour nos ateliers, l’important est de toujours se fier aux recommandations des constructeurs et proposer à leurs clients une huile de qualité. Évidemment, gérer toutes ces variétés est un casse-tête. Il faut avoir en inventaire complet, mais en plus petites quantités.

Heureusement, plusieurs fournisseurs de lubrifiants ont compris que les ateliers ont rarement l’espace pour accumuler les gros contenants. Ils proposent diverses solutions sous forme de présentoirs d’allure très professionnelle, par exemple, ou en contenants pratiques de cinq litres. On trouve aussi des systèmes dynamiques offrant des contenants de 19 à 24 litres qui peuvent être constamment mis à jour avec les nouveaux lubrifiants mis en marché.

Offrir la qualité

Il est de toute première importance de démontrer à vos clients que vous avez non seulement le lubrifiant spécifique pour son véhicule, mais que vous allez aussi installer un filtre de haute qualité. En passant, cette approche de valeur ajoutée va se ressentir dans votre colonne des profits.
Je vous recommande de vous informer auprès de votre grossiste au sujet des diverses solutions qui pourraient convenir le mieux à votre atelier. Profitez de l’occasion pour demander des détails sur les divers agents nettoyants disponibles sur le marché qui s’attaqueront aux dépôts dommageables qui peuvent s’accumuler entre autres, sur la sonde qui contrôle les cames variables et qui fera augmenter la consommation de carburant du moteur et provoquera un cliquetis agaçant.

Entre-temps, je vous invite à jeter un coup d’œil à cette vidéo où j’ai discuté avec l’expert Stéphane Guitard de Valvoline sur le sujet spécifique des huiles moteur.