Comme l’élection d’un Pape, c’est avec fébrilité que le changement de capitaine était attendu.
Si la CSDM avait dans la mire le dauphin de Serge Gauthier, personne n’avait l’assurance avant le premier juillet que c’est bien Mario Héroux qui prendrait les commandes de l’ÉMÉMM.
Ainsi s’est-il installé en ce jour dans le siège directorial de la plus grande école des métiers de l’équipement motorisé du Québec, parachuté pourrait-on dire de l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal.
Aussi impressionnant que soit le saut, il est ce que l’industrie pourrait tenir pour un cadeau du ciel, puisqu’il y a atterri avec le bagage exceptionnel d’un directeur plus que d’avant-garde.
Ouverture et innovation
À l’aube de la nouvelle décennie, il est approprié que l’ÉMÉMM ait maintenant un dirigeant issu d’un secteur technologique du plus haut niveau.
Né d’un père qui a été mécanicien et conseiller technique, Mario Héroux s’estime privilégié d’être cette fois au coeur de ce qui est déterminant pour un transport terrestre fiable et sécuritaire.
Il n’a donc pas tardé à appliquer graduellement l’approche partenariale qu’il avait développée avec les Bombardier, Héroux-Devtek, CAE, Pratt & Whitney, et Siemens, notamment.
Une approche qui est fondée sur l’ouverture, l’adaptabilité, la flexibilité, le transfert de connaissances, l’innovation et une communication fluide et directe entre eux et l’école.
Nouveaux AEP et DEP
Quant à son cadre, il le veut aligné sur les exigences les plus pointues des employeurs, prêt, dit-il, à se soumettre aux trois ans à un audit de la qualité de l’enseignement semblable à celui de l’ÉMAM.
Si l’ISO est la norme de gestion industrielle et commerciale par excellence, il n’y a aucune raison pour qu’un centre de formation de pointe ne réponde pas aux critères internationaux.
Sitôt arrivé, sitôt impliqué d’ailleurs dans la mise à niveau du cours de mécanique automobile, dont il s’attend surtout à ce qu’il soit en vigueur dans 18 mois, c’est-à-dire avant d’être déjà dépassé, dit-il.
Mario Héroux se réjouit en outre que dès janvier l’ÉMÉMM offrira en exclusivité deux formations sur l’entretien des véhicules électriques, qu’il tient pour des compléments indispensables du DEP.
Partage et enrichissement
Il s’agit d’un cours d’initiation de 105 heures aux technologies qui leur sont propres, et du nouvel AEP de 645 heures appelé Mécanique des véhicules électriques.
Il piaffe d’impatience à l’idée « d’exporter » cette Attestation d’études professionnelles dans le réseau des CFP consacrés à l’automobile, ainsi que dans celui des CPA.
Ce nouvel AEP est une initiative de l’ÉMÉMM menée avec le CPA Montréal et la Table de concertation sur les véhicules électriques, à laquelle se sont greffées des commissions scolaires.
Dans la même optique, il compte également optimiser, sinon augmenter la cadence du transfert technologique résultant des sessions de perfectionnement tenues par les constructeurs.
Olympien de nature
Il ne faut donc pas se surprendre d’apprendre de plus que l’ÉMÉMM formera incessamment les techniciens diesel de VIA Rail, grâce à un cours comportant 80 % de pratique.
Ayant été d’abord enseignant d’Éducation physique et directeur d’une école ayant l’option Sports-Études, qui en a fait un partenaire de l’Impact, Mario Héroux a l’étoffe d’un Olympien.