La 80e édition du Salon international de l’auto de Montréal, qui se déroule du 17 au 26 janvier au Palais des congrès de Montréal, regroupe dix constructeurs de plus que l’an passé, signe d’une reprise d’intérêt pour ce type d’évènement de promotion.
Le retour de ces constructeurs, notamment les Allemands, démontre que la formule des salons de l’auto n’a pas dit son dernier mot. Et si le secteur automobile est en constante évolution, l’idée de réunir sous un même toit l’équivalent d’un grand boulevard de l’auto semble reprendre son souffle après le croc-en-jambe pandémique.
En point de presse lors de la matinée des médias le 16 janvier, le président du Salon, Gilles Pilon, a souligné que les trois planchers présentant des voitures à essence, hybrides et 100% électriques, couvraient ainsi toutes les passions des consommateurs en matière d’automobile.
Ce Salon s’ouvre alors que le gouvernement fédéral annonce la disparition des subventions à l’achat de véhicules sans émission, à l’instar de Québec. Les constructeurs n’ont pu réagir face à cette annonce autrement qu’en gardant le cap, et en proposant la gamme complète de leurs produits, tous modes de propulsion confondus. Mais déjà, des réductions de prix par des constructeurs pour leurs véhicules électriques ont été annoncées ou le seront sous peu.
Paradoxalement, cette édition du Salon accueille pour la première fois les constructeurs de véhicules exclusivement électriques Lucid et Polestar. Aussi, la seule conférence de presse de cette matinée média, organisée par Hyundai, mettait en vedette le nouveau IONIQ 9 2026, un VUS sept places 100 % électriques.
Voir et toucher
L’an dernier, 168 000 curieux ont franchi les portes du Salon de l’auto de Montréal. La variété de l’offre des constructeurs peut être intéressante pour les consommateurs qui veulent voir et toucher, ou obtenir davantage d’informations, sur un véhicule avant d’en faire l’acquisition. Avec 153 modèles de VUS exposés, comparativement à 23 choix de berlines, le Salon illustre bien la tendance canadienne de la préférence des automobilistes pour les camions légers.
Les visiteurs peuvent aussi plonger dans le monde du rêve sur quatre roues alors que des marques exotiques présentent leurs bijoux inaccessibles au commun des mortels.
Le rôle des concessionnaires
Le succès du Salon de l’auto de Montréal repose sur la participation des constructeurs. Cela étant dit, les concessionnaires ne sont jamais loin dans les pensées des constructeurs.
« Nous progressons grâce à nos concessionnaires », explique James Hodge, directeur de la marque Chevrolet pour le Canada. « Si nous parlons, par exemple, de la transition vers le véhicule électrique, comme avec notre Equinox EV qui s’est fait une place sur le marché cette année, ce sont les équipes des concessionnaires qui vont accompagner leurs clients. Un consommateur qui connaît Chevrolet, qui a déjà une relation de confiance avec son commerçant local, vivra cette transition avec plus de sérénité, sachant que son concessionnaire est là pour lui. »
Chez Cadillac, on annonce l’arrivée des VUS électriques OPTIQ et VISTIQ tout en expliquant, aussi, que le catalogue compte un intéressant choix de véhicules de luxe à essence. « Nous allons continuer dans la vague électrique », maintient Laetitia Lopez Art, responsable du design de l’OPTIQ chez Cadillac, rencontrée lors du Salon. « Le défi du constructeur est d’arriver à une signature plus moderne pour une marque qui a un long héritage de prestige. »
La suspension des subventions stimulant l’achat des véhicules électriques refroidit les ardeurs d’électrification des transports, certes, mais les constructeurs semblent bien engagés dans ce virage. Et ils détiennent toujours dans leurs catalogues des véhicules conventionnels pour les consommateurs qui les préfèrent.
Découvrez en photos un aperçu de notre visite.