Alors que nous célébrions la soirée des Canadiens dans le cadre des Salons SEMA et AAPEX du marché secondaire automobile à Las Vegas, le 5 novembre, les Américains élisaient leur 47e président.
Étrange de constater que, pendant que l’équipe d’Autosphere échangeait avec ses amis et contacts de l’industrie, les Américains ouvraient toute grande la porte de la Maison-Blanche à Donald Trump.
Quel sera l’impact d’un gouvernement républicain, conservateur et clairement protectionniste sur notre propre secteur automobile ? Bien malin qui peut le prédire. Tout d’abord, le prochain président a toujours maintenu l’imprévisibilité comme trait de caractère.
Les annonces musclées sur l’application de tarifs commerciaux tous azimuts pourraient aussi se diluer d’une bonne dose de réalisme puisqu’il ne faut pas être économiste pour comprendre que pénaliser les pièces automobiles manufacturées en Chine revient à taxer les consommateurs. Idem, pour la menace de taxer lourdement les véhicules fabriqués au Mexique.
De plus, les grands distributeurs américains de pièces de remplacement vont-ils laisser faire alors que la même pièce pourra entrer au Canada sans subir une telle indexation ?
Et le retour de Trump au pouvoir marque-t-il l’arrêt de mort de l’électrification des transports aux États-Unis ? Ce serait quand même ironique, sachant qu’Elon Musk, père de la Tesla et principal initiateur de la vague électrique chez nos voisins du Sud, sera un des agents flamboyants de sa présidence.
Ce que me disait mon chauffeur de taxi à ce sujet, en route vers l’aéroport, concernant les véhicules électriques, c’est que les consommateurs américains n’ont rien contre, mais refusent de se les faire imposer.
Au lendemain de l’élection, alors que les résultats étaient clairs et reconnus par tous, nous marchions dans les allées de ces grands salons spécialisés. Et le message qu’on pouvait y entendre était étonnamment calme, business as usual. Avec une touche étonnante de pensée magique. Comme si la simple affirmation que le président redresserait l’économie – pas si mal en point d’ailleurs – insufflait un vent de confiance qui, à lui seul, dynamiserait l’économie.