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Les véhicules électriques sont-ils plus écologiques qu’il y a cinq ans?

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En matière de VÉ, il faut départager le mythe et la réalité. Source : Polestar

Le véhicule à essence moyen pollue beaucoup moins qu’il y a 10 ans, c’est bien connu. Et les véhicules électriques? Sont-ils devenus plus verts depuis leur introduction sur le marché du véhicule nord-américain, un peu avant 2010?

L’industrie automobile a investi beaucoup d’efforts pour réduire son empreinte énergétique depuis le premier gros choc pétrolier de 1979. En effet, le véhicule à essence moyen est doté de moteurs beaucoup plus petits qu’avant et souvent couplés à des turbocompresseurs, pour réduire au minimum leur consommation énergétique.

Cette recherche d’un moyen de transport personnel toujours moins polluant mène l’industrie automobile à adopter graduellement les véhicules électriques. Toutefois, ces derniers progressent-ils autant que les véhicules à essence en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre?

Pour le savoir, il faut d’abord se pencher sur les processus de production des véhicules électriques. On observe depuis quelques années une centralisation des étapes de production des VÉ en Amérique du Nord. En effet, d’après le chargé de projet sénior de Propulsion Québec, Stéphane Pascalon, les constructeurs dans le milieu du VÉ cherchent aujourd’hui à rapprocher de plus en plus les sites de fabrication de pièces de ceux où se trouvent leurs matières premières.

« Par exemple, les fabricants de batteries vont se placer plus près des mines de lithium, pour réduire la distance à parcourir pour apporter les matières premières dans les usines. »

Ainsi, au fur et à mesure que l’industrie du VÉ prend de l’expansion, les manufacturiers détiennent de plus en plus de ressources pour optimiser leurs chaînes d’approvisionnement et réduire leur empreinte carbone.

Stéphane Pascalon, chargé de projet sénior de Propulsion Québec. Source : Propulsion Québec

Déconstruire les mythes

On entend souvent dire qu’un véhicule électrique doit rouler pendant 10 ans pour être moins polluant qu’un véhicule à essence. Toutefois, comme l’explique le président et directeur général de Mobilité Électrique Canada, Daniel Breton, il s’agit d’un des plus grands mythes qui afflige l’industrie du VÉ: « Là où on produit de l’électricité verte, comme au Québec, l’impact écologique de la batterie est amorti après 25 000 kilomètres. Dans d’autres pays, oui, c’est plus long, mais 10 ans, c’est vraiment exagéré. »

De nombreux mythes circulent également concernant les minéraux utilisés pour bâtir les batteries de véhicules électriques. On dit notamment souvent que les batteries utilisent des métaux dont l’extraction est très polluante.

En fait, ce mythe fait plutôt référence aux terres rares, des minéraux qui sont en réalité complètement absents des VÉ, d’après M. Breton: « Dans les batteries, on retrouve du lithium, du cobalt, ou encore du nickel. Ce ne sont toutefois pas des terres rares, qui se retrouvent plutôt dans 100 % des systèmes d’échappement des véhicules à essence. »

Finalement, on croit que les VÉ perdent près de 50 % de leur autonomie après 10 ans. Mais en réalité, les VÉ ne perdent que 10% à 15% d’autonomie après 250 000 kilomètres. « On dit aussi que les chargeurs de niveau 3 réduisent l’autonomie des VÉ, ajoute M. Breton. C’est pourtant faux, car les VÉ sont équipés de systèmes qui empêchent de les endommager lors du chargement, peu importe le type de borne. »

On observe depuis quelques années une centralisation des étapes de production des VÉ en Amérique du Nord. Source : Polestar

Recycler les batteries

Il y a encore quelques années, le faible volume des ventes n’arrivait guère à convaincre les entrepreneurs du secteur automobile de se lancer dans le recyclage de pièces de véhicules électriques. Cependant, grâce à l’expansion marquée de ce pan d’industrie, de plus en plus d’entreprises spécialisées dans le recyclage voient le jour, contribuant à rendre l’industrie du VÉ encore plus verte.

D’après Daniel Breton, la technologie d’aujourd’hui permet de récupérer jusqu’à 98 % des batteries des véhicules électriques, réduisant d’autant la facture carbonique liée à la création de batteries.

« Les batteries qui utilisent des minéraux recyclés, tels que du lithium, permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre qu’elles émettent lors de leur conception de 72%. Et en ce qui concerne la consommation d’eau, c’est encore plus. On parle d’une réduction de 85%. »

Par contre, il existe actuellement peu de centres de recyclage de batteries à travers le monde, ce qui rend l’accessibilité à ces services plutôt complexe. Au Québec, toutefois, plusieurs programmes de recyclage de batteries ont vu le jour au cours des dernières années, comme l’explique le directeur général de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ), Ian Sam Yue Chi.

« Bien que tout véhicule ait une empreinte écologique, il est démontré que les véhicules électriques ont l’empreinte la moins importante. Un an après le lancement, au Québec, du programme de Récupération des batteries de véhicules électriques, nous pouvons être fiers de constater les avancées significatives réalisées en matière de recyclage et de réutilisation. Ce programme place notre industrie à l’avant-scène de l’innovation environnementale. Nous faisons la démonstration que nous sommes capables de transformer un défi en une solution durable. Grâce à notre engagement collectif, nous avons non seulement réduit les risques pour l’environnement, mais nous avons aussi contribué à bâtir une économie circulaire robuste qui profite à l’ensemble du Québec. Cette initiative témoigne de notre leadership et de notre capacité à innover au profit de l’avenir de notre planète. »

Il ne reste plus qu’à déconstruire les nombreux mythes qui les entourent pour que les VÉ prennent réellement leur envol! Source : Polestar

Rendre les VÉ plus écoresponsables

Le développement constant des nouvelles technologies et procédés liés aux véhicules électriques permettent aussi de réduire leur impact environnemental. D’après M. Pascalon, par exemple, les batteries des VÉ actuelles sont beaucoup plus compactes et nécessitent moins de matériaux qu’avant: « Plus la technologie avance, plus la densité énergétique des batteries s’améliore. Cela signifie qu’on peut créer des batteries plus petites et avec moins de matériaux. »

Ainsi, ce n’est pas parce qu’une Tesla Model 3 récente peut parcourir trois fois la distance d’une Nissan Leaf de première génération, que sa batterie est plus grosse pour autant. Et plus les batteries sont légères, plus les véhicules électriques le sont, et plus leur consommation énergétique est optimisée.

Les avancées technologiques permettent également de réduire les dépenses énergétiques nécessaires pour fabriquer des batteries. En effet, d’après M. Breton, on a réduit de 60 % la consommation d’énergie (en kWh) utilisée pour la fabrication des batteries entre 2013 et 2017. « C’est le résultat de deux facteurs. D’une part, on découvre de nouvelles combinaisons chimiques qui améliorent l’efficacité des batteries, explique M. Breton. Et d’une autre part, on voit apparaître de plus en plus de batteries structurelles, qui permettent d’économiser de l’espace et des matériaux dans les VÉ, car elles font partie intégrante de la structure sous les véhicules. »

Finalement, on constate que l’industrie du véhicule électrique a fait beaucoup de progrès en matière de réduction d’empreinte écologique grâce au développement des services de recyclage de batteries, aux avancées technologiques et au développement des chaînes d’approvisionnement des VÉ. Il ne reste plus qu’à déconstruire les nombreux mythes qui les entourent pour que les VÉ prennent réellement leur envol!

Catégories : Concessionnaires, Éditorial
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