Ce que nous réserve le marché automobile
Que nous réserve le marché automobile au Québec dans les prochains mois ? Bien malin qui pourrait nous le dire.
Voici le moment de sortir la boule de cristal du garderobe, de la dépoussiérer et d’y plonger notre regard ahuri à la recherche de réponses sur ce qui attend le marché automobile québécois.
Au moment d’écrire ces lignes, les rumeurs de réduction du taux directeur de la Banque du Canada semblaient annoncer une baisse du coût des emprunts. Un bon signe pour les consommateurs, tout comme pour les marchands d’automobiles pour lesquels un taux d’intérêt élevé sur l’achat de
véhicules neufs ou d’occasion a toujours signifié une source d’hésitation chez les consommateurs.
Cette embellie se combine à l’augmentation des stocks, autant du côté des véhicules neufs que d’occasion. Dans le cas des voitures d’occasion, l’augmentation de l’offre a une incidence à la baisse sur des prix qui avaient grimpé au cours des derniers mois. Un article dans la présente édition est d’ailleurs consacré à l’étude de ce marché.
Oh non, finies les subventions !
Ce qui ajoute du piquant à la situation est sans contredit l’annonce récente du gouvernement du Québec de réduire, puis d’éliminer les subventions offertes lors de l’acquisition d’un véhicule électrique ou hybride.
On peut se demander comment vont réagir les consommateurs. Vont-ils se précipiter vers les rares VÉ encore disponibles en 2024 pour profiter du rabais en espérant que la livraison se fasse dans l’année ? Chose certaine, cette décision gouvernementale, aussi justifiée pourrait-elle paraître en regard des finances publiques, provoquera des turbulences dans le secteur automobile québécois.
J’avais d’ailleurs parlé des hésitations d’Hydro-Québec dans sa capacité de répondre à la demande de recharge des véhicules électriques dans la précédente édition et je trouve de circonstance que le gouvernement annonce maintenant sa volonté d’éliminer les incitatifs financiers, ce qui aura assurément comme effet de freiner l’adoption de cette technologie.
Malgré cette poignée de sable dans l’engrenage, la reprise du marché indique que les consommateurs pourront trouver plus facilement, et possiblement à meilleur prix, la voiture dont ils ont besoin. Du moins, c’est ce que ma boule dit…