En tant que femme leader dans l’industrie automobile, Jake Stacey déclare qu’elle a l’obligation d’être visible dans l’industrie pour les autres femmes et de leur faire savoir qu’elle est heureuse de les aider à atteindre leurs objectifs.
À l’heure actuelle, Mme Stacey, vice-présidente exécutive des ventes et de la formation chez Services financiers LGM, croit que l’industrie automobile du Canada a besoin de plus de femmes dans les postes de direction et elle travaille fort pour changer cette situation. « Nous avons eu des femmes formidables qui ont occupé des postes très importants dans le secteur automobile, chez GM, Cox Automotive et dans les grands groupes automobiles du Canada. » Cependant, elle a vu des femmes lutter pour rester dans des rôles importants. « Les femmes dirigent différemment et la présence de femmes à des postes de direction est encore une nouveauté dans l’industrie automobile dominée par les hommes. Cela signifie qu’en raison du manque flagrant de femmes, les décideurs masculins ont souvent du mal à voir la valeur des qualités uniques que les femmes apportent à la table, en particulier lorsqu’elles sont confrontées à un leader masculin traditionnel qui leur ressemble. »
C’est pourquoi Mme Stacey estime que les femmes comme elle doivent être claires et visibles pour les autres femmes. L’année dernière, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, LGM a organisé une table ronde animée par le PDG Drew Collier, qui a interviewé d’autres femmes cadres de l’entreprise et leur a posé des questions de son point de vue d’homme du secteur. Le panel a connu un grand succès et a permis de poursuivre la discussion. Cette année, le panel s’adresse aux femmes occupant des postes d’encadrement intermédiaire et est animé par l’un de ses collègues masculins. « Nous cherchons à créer des espaces sécurisés pour les femmes occupant des postes de cadres moyens et de contributeurs individuels, afin qu’elles puissent poser des questions aux femmes dirigeantes sur leur histoire, explique Mme Stacey. L’histoire est ce qui compte, ce qui inspire et ce qui allume l’étincelle. »
Experte en la matière
Mme Stacey ne se contente pas de marcher, elle parle aussi – littéralement. « Je fais beaucoup d’interviews », dit-elle. On demande souvent à Mme Stacey d’être experte sur des sujets liés aux concessionnaires, au marché actuel et à ce que les concessionnaires peuvent faire pour mieux réussir. C’est dans ce domaine qu’elle se sent bien, car elle aime les aspects techniques de son rôle. « Je suis un leader analytique. J’aime les chiffres, le désordre qu’implique la résolution des grands problèmes de processus et les compétences techniques requises pour les résoudre. »
Elle encourage les femmes à parler de leurs talents techniques. « J’aime parler de compétences et d’aptitudes, car je pense que les femmes ne le font pas assez, souligne Mme Stacey. Les jeunes femmes veulent parler à une femme qui sait comment faire, qui comprend les aspects techniques d’un rôle et qui peut s’en servir pour gagner les cœurs et les esprits. »
Depuis le début de sa carrière, Mme Stacey recherche des mentores et des marraines et prend soin d’expliquer la différence. « Une marraine est une personne qui identifie votre talent et ouvre des portes pour vous offrir des opportunités. Elle déposera votre nom à une table de décideurs. Toutefois, lorsqu’une femme recommande une autre femme dans un secteur dominé par les hommes, cette femme doit être prête à être interrogée et à expliquer que la recommandation vient d’une perspective de compétence, et non d’une perspective de genre. »
Prenez votre place
« Il faut prendre sa place, souligne Mme Stacey. Personne ne vous le donnera. » C’est pourquoi elle pense que les femmes doivent mettre la main à la pâte, même pour les missions les plus étranges. « Mélangez les possibilités et construisez votre expérience », dit-elle en riant. Lorsqu’elle travaillait pour l’une des coopératives d’épargne et de crédit, Mme Stacey a participé à la conception d’une carte Visa et se souvient de ce projet comme l’un des plus passionnants de sa carrière. « J’influençais quelque chose qui allait se retrouver dans le portefeuille de chaque membre, et je n’avais jamais rien fait de tel auparavant. »
« C’est le genre d’opportunités qui se présentent aux femmes lorsqu’elles tendent la main, prennent des risques et sortent de leur zone de confort. »
« Les hommes et les femmes de l’industrie automobile doivent travailler ensemble pour construire une industrie exempte de préjugés, de stéréotypes et de discriminations. Je crois sincèrement que nous pouvons parvenir à un secteur diversifié, équitable et inclusif. Mon rôle est d’être à l’aise pour poser des questions difficiles et d’être là pour aider mes collègues masculins à voir la valeur de nos différences et à les célébrer au lieu d’être mal à l’aise avec elles. »