Le volume des camions légers a continué de croître en pourcentage du marché en 2022.
Rétrospectivement, 2022 a été une année éprouvante pour l’industrie automobile. Ici, au Canada, les équipementiers ont dû faire face à des problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs et en stocks, à une forte demande de véhicules de la part des consommateurs, puis, au fil de l’année, à une hausse de l’inflation et des taux d’intérêt qui ont un peu entamé le porte-monnaie des consommateurs. À bien des égards, c’était la recette pour une tempête parfaite.
Alors que les constructeurs automobiles nationaux, Ford, General Motors et Chrysler (Stellantis) étaient initialement les équipementiers les plus touchés par les chaînes d’approvisionnement, les livraisons de véhicules ont commencé à s’améliorer au cours de l’année 2022, ce qui a soulagé les concessionnaires.
Résultats mitigés
Pour les marques d’importation, l’année 2022 s’est avérée être une année mitigée. Les rapports du Global Automakers of Canada pour le quatrième trimestre ont révélé que certains équipementiers dont le siège est à l’étranger ont subi des pertes plus importantes que d’autres d’une année sur l’autre. Les marques de luxe telles que Jaguar et Land Rover ont été fortement touchées par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement en 2022. Pour le quatrième trimestre, les livraisons au Canada ont diminué de 44,7 % par rapport à l’année précédente dans le cas de Jaguar et de 38,5 % pour Land Rover. Parmi les marques grand public, Nissan/Infiniti et Subaru ont été fortement touchées en 2022, avec des baisses de production globales de 22,4 % et 22,6 % respectivement.
Il y a toutefois eu des situations où une baisse importante du volume des voitures particulières a été compensée par des baisses moins importantes, voire des gains, dans les ventes de camions légers, notamment chez Mazda et Toyota / Lexus. En fait, Toyota a connu une augmentation impressionnante de 198,1 % des ventes de camions provenant de son usine d’assemblage de Guanajuato, au Mexique, tandis que du côté du luxe, la production des multisegments Lexus RX de son usine canadienne de Cambridge, en Ontario (en hausse de 61,2 %) a compensé les pertes des modèles importés du Japon (54,4 %). Nissan a également enregistré des gains importants grâce à sa marque de luxe Infiniti, les assemblages de multisegments et de VUS aux États-Unis ayant augmenté de 113,2 %.)
Anomalies
Il y a également eu de véritables anomalies au cours du quatrième trimestre, un bon exemple étant Mitsubishi, qui a pu réaliser une augmentation de 78,5 % de ses ventes de voitures particulières en 2022 (1626 unités contre 911 l’année précédente).
Dans l’ensemble, la production de véhicules vendus au Canada par les membres du GAC a atteint 841 943 unités en 2022, soit une baisse de 16,4 % par rapport à 2021. En termes de segments, les camions légers (y compris les VUS) ont globalement continué à progresser au détriment des voitures particulières. Sur ce total de 841 943 unités, 632 806 étaient des camionnettes et des VUS. Au quatrième trimestre, les ventes de camionnettes ont augmenté de 2,0 %, tandis que le volume des voitures particulières a diminué de 16,9 %.
À mesure que nous avançons dans l’année 2023, il sera intéressant de voir comment les choses évoluent, compte tenu de l’inflation actuelle et des taux d’intérêt plus élevés qui rendent les emprunts plus coûteux pour les entreprises et les consommateurs. Les économistes prévoient que s’il y a une hausse significative de la demande cette année, elle se produira probablement au cours du second semestre, à condition que les prix s’adoucissent et que les pressions inflationnistes s’atténuent. Autosphere continuera à fournir des mises à jour sur les ventes de véhicules neufs en 2023 au fur et à mesure que les informations seront disponibles.