Attendez-vous à une amélioration économique d’ici le milieu de l’année 2023.

L’année 2022 n’a pas été facile, mais à l’aube d’une nouvelle année, nous pensons que nous voyons peut-être le début de la fin. La route est encore semée d’embûches, mais nous pensons que les choses vont s’améliorer d’ici le milieu de l’année 2023.

Nous examinons les « 3 P » – pause, pivot et patience – car la Banque du Canada fixe les taux d’intérêt en fonction de ce qui se passe dans l’économie.

Les taux d’intérêt ont peut-être atteint un sommet

La Banque a porté les taux d’intérêt à 4,505 % en janvier 2023 et a signalé une pause (bien qu’elle n’ait pas complètement fermé la porte à d’autres hausses). À la Banque Scotia, nous pensons que la Banque a terminé. La hausse des taux a pour but d’atténuer le coût des achats sensibles aux taux d’intérêt, comme les maisons ou les automobiles, pour lesquels les gens doivent généralement emprunter pour acheter. Nous constatons que les prix des maisons au Canada ont subi des corrections importantes, ce qui signifie que les outils du gouvernement fonctionnent comme prévu.

De plus, nous savons qu’il y a toujours un délai de réaction pour les autres secteurs. Nous nous attendons toujours à ce qu’il y ait plus d’amortissement, et la Banque le sait. C’est pourquoi nous pensons qu’elle fait une pause pour laisser les 4,50 % s’imprégner.

L’activité économique reprend

Cela signifie que nous nous attendons à ce que la Banque fasse une pause à ce taux pendant la première moitié de 2023, puis qu’elle pivote vers la fin de 2023 lorsqu’elle constatera l’effet de décalage et les dommages collatéraux sur les dépenses. À partir de ce pivot, les taux baisseront et relanceront l’activité dans l’économie.

La patience, c’est que l’inflation baissera aussi, mais ce sera un processus pluriannuel. Elle sera en moyenne de 4 % en 2023, et ce n’est qu’en 2024 que nous verrons les 2 % visés par la Banque du Canada. Le pivot sera le début du voyage, mais ce ne sera pas exactement comme appuyer sur un interrupteur.

Nous étions à peine au-dessus de 1,5 million de véhicules pour 2022, et nous avons crayonné une prévision de 1,65 million de véhicules pour 2023. Nous sommes toujours confrontés au problème de l’offre, tant ici qu’aux États-Unis, où les stocks limités ont freiné les ventes.

Les consommateurs achèteront ce qu’ils veulent, pas seulement ce qu’ils peuvent obtenir. Avec les attentes d’une baisse des prix, d’un financement moins cher et de la dissipation des nuages de la récession, davantage d’acheteurs potentiels devraient revenir sur le marché à cet horizon.

Positif pour les concessionnaires

D’une certaine manière, cette situation pourrait finalement être positive pour les concessionnaires. Nous pensons que nous nous trouvons face à ce que l’on appelle une récession « technique » au début de l’année 2023, c’est-à-dire deux trimestres de croissance légèrement négative, mais avec encore des personnes employées. Il ne s’agit pas de la situation prolongée, généralisée, profonde et sombre que l’on observe dans une véritable récession.

C’est une distinction importante pour les concessionnaires, car nous aurons trois années complètes pendant lesquelles les consommateurs n’auront pas pu acheter de véhicules. Les concessionnaires réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires sur les services et les accessoires, car les consommateurs essaient de maintenir en état leurs voitures vieillissantes. Mais ils n’achètent pas de véhicules lorsque l’incertitude économique et les taux d’intérêt sont élevés, et lorsque la situation s’améliore, ils achètent les véhicules qu’ils veulent, pas seulement ce qui est le moins cher et disponible. Nous voyons la lumière au bout du tunnel et, à mesure qu’elle se rapproche, elle entraîne les achats d’automobiles.