Plusieurs équipementiers, dont BMW, Stellantis, General Motors, Toyota et Ford Motor Company, ont annoncé de solides bénéfices pour le premier semestre 2021.
Depuis l’annonce officielle, en janvier, de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler pour créer Stellantis, la société a enregistré une hausse de 46 % de son chiffre d’affaires, qui a atteint 89,3 milliards de dollars américains.
En Amérique du Nord, les marges ont été particulièrement fortes avec une augmentation de 16,1 %, alimentée par la forte demande de camions et de SUV Jeep.
Des résultats solides
General Motors a également déclaré de solides bénéfices au deuxième trimestre 2021, avec des revenus de 34,2 milliards de dollars et un bénéfice net de 2,8 milliards de dollars, ce qui se compare fortement au même trimestre en 2020, lorsque la société avait enregistré des revenus de 16,8 milliards de dollars et une perte de bénéfice net de 0,8 milliard de dollars.
Toyota a également enregistré de bons chiffres au cours de son premier trimestre 2021, les ventes mondiales de véhicules ayant augmenté d’environ 990 000 unités pour atteindre 2 148 000 véhicules. Le revenu net a également augmenté au cours de la même période de 72,4 %, pour atteindre 72,1 milliards de dollars ou 7,935 billions de yens.
Ford Motor Company a également enregistré des résultats meilleurs que prévu au cours du deuxième trimestre, avec un bénéfice de 13 cents par action et des recettes de 24,13 milliards de dollars, bien qu’elle ait dû réduire la production de véhicules de quelque 700 000 unités en raison de la pénurie de semi-conducteurs.
BMW a déclaré un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars (4,8 milliards) au cours du deuxième trimestre et a relevé ses prévisions de bénéfices pour l’année.
Plus de volatilité
Pourtant, malgré ces bonnes performances, il y a un consensus sur le fait que le second semestre de l’année sera probablement plus volatil pour l’industrie automobile, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les bénéfices.
La pénurie de matières premières reste un défi permanent pour le secteur automobile et de nombreuses autres industries. BMW a déclaré quele manque de semi-conducteurs pourrait réduire la production de 90 000 unités cette année.
General Motors, qui a vu la production de camions reprendre récemment, ferme à nouveau des usines alors que la pénurie de semi-conducteurs continue de sévir. La société a déclaré qu’elle suspendait à nouveau l’assemblage dans ses usines de Flint (Michigan), Fort Wayne (Indiana) et Silao (Mexique).
De plus, les usines d’assemblage de GM à Lansing Delta Township (Michigan), San Luis Potosi (Mexique) et Ingersoll (Ontario) ont vu leur temps d’arrêt prolongé, les deux dernières jusqu’aux semaines du 23 août et du 30 août respectivement.
Une situation difficile
Les véhicules modernes nécessitant de multiples puces pour alimenter divers capteurs et fonctions, ainsi que l’utilisation de puces d’ancienne génération, considérées comme moins rentables pour les fabricants de semi-conducteurs, plusieurs constructeurs automobiles se retrouvent dans des situations difficiles.
Et avec la pression exercée par d’autres industries sur les semi-conducteurs et les tendances qui indiquent une demande et une dépendance toujours plus grandes à l’égard de la technologie pour les usages domestiques et professionnels, il est peu probable que la situation s’améliore avant une bonne partie de l’année prochaine.
Pour lutter contre ce problème, les fabricants de puces existants ont augmenté leur production, tandis que les gouvernements ont également promis de souteniret de subventionner la production locale de semi-conducteurs.
Aux États-Unis, le Sénat a adopté un projet de loi de 250 milliards de dollars (la loi américaine sur l’innovation et la concurrence), visant à stimuler la R&D et la fabrication de semi-conducteurs au niveau national, bien qu’il faille encore attendre un certain temps avant que l’influence de cette initiative se fasse sentir, tant dans le secteur automobile que dans l’économie au sens large.