Avec les changements rapides observés dans l’industrie de la carrosserie au cours de la dernière décennie, la collaboration entre les parties prenantes est devenue de plus en plus cruciale pour relever des défis allant de la complexité des véhicules et des réparations à la sécurité, la responsabilité, la protection de la marque et la rentabilité.

Malgré les progrès, des défis subsistent. Il existe encore souvent des divergences de points de vue entre les parties sur la nécessité de suivre les procédures des constructeurs (OEM) lors des réparations. De plus, les opinions diffèrent quant à la formation continue requise pour effectuer des réparations sécuritaires et adéquates sur les véhicules d’aujourd’hui. La cohérence des formations, des compétences, des connaissances et des équipements reste aussi un enjeu majeur. Cela demeure préoccupant, même si les ateliers ont aujourd’hui un accès équitable aux indemnisations liées aux sinistres.

Le manque de cohérence des connaissances parmi les assureurs peut également causer problème, tout comme l’absence de norme minimale obligatoire en matière d’installations, de formation et d’équipement.

Une meilleure communication

Cependant, une tendance encourageante est celle d’une communication plus respectueuse entre les partenaires de l’industrie, favorisant une meilleure compréhension des enjeux auxquels chacun d’eux est confronté. Par ailleurs, la prolifération des programmes de réparation des constructeurs a sensibilisé à l’importance de réparer les véhicules en toute sécurité et selon leurs normes, en utilisant la bonne formation, les bons équipements et les bons processus.

Il est reconnu que suivre les procédures des constructeurs peut parfois entraîner une hausse du coût de réparation par rapport aux pratiques passées, mais cela permet une réparation plus sécuritaire et de meilleure qualité, avec un moindre risque de reprises ou de problèmes de responsabilité.

Ne pas suivre les procédures appropriées peut aussi créer une méfiance entre les parties, sans parler des écarts entre les ateliers concernant la lecture, la compréhension, la documentation et la présentation des procédures requises aux assureurs. Si certains ateliers ne documentent pas correctement les réparations, cela peut générer de la méfiance envers ceux qui respectent les procédures, notamment parce qu’ils pourraient demander des éléments que d’autres ne réclament pas.

Distinction des taux de main-d’œuvre

Il est également important de noter que, bien que les certifications des constructeurs soient de plus en plus répandues, elles ne se traduisent pas toujours par un volume de travail accru. Les ateliers peuvent souhaiter une distinction plus marquée des taux de main-d’œuvre entre les ateliers certifiés et non certifiés pour compenser leurs investissements.

De plus, avec des marges bénéficiaires déjà réduites, le pourcentage croissant de personnel administratif par technicien devient financièrement insoutenable. L’industrie aurait tout intérêt à considérer le service d’estimation séparément des taux de main-d’œuvre et à négocier des frais distincts pour la planification des réparations.

En fin de compte, cela permettrait des réparations plus fluides, plus efficaces et de meilleure qualité pour tout le monde — au bénéfice du client et de chaque partie impliquée dans le processus.