Nous constatons un changement positif pour notre association depuis le début de l’année et l’effet rassembleur de la CCPQ prend tout son sens.
Nos efforts de relance portent leurs fruits, et nous devons continuer à travailler sur les vrais dossiers pour notre industrie.
Nos priorités restent les mêmes : la reconnaissance et l’encadrement de l’industrie, la réduction de la pénurie de main-d’œuvre (ressources humaines), ainsi que la promotion de l’innovation et de la protection de l’environnement.
La situation avec les travailleurs étrangers est un bel exemple de dossier prioritaire sur lequel nous voulons prendre les devants. Notre secteur manque de main-d’œuvre et malheureusement, nos centres de formation professionnelle n’affichent pas complet. Plusieurs entrepreneurs carrossiers se sont donc tournés vers les travailleurs étrangers afin de combler le manque de ressources dans leur entreprise.
Des entraves aux opérations
La mise en place des nouvelles réglementations à la fin de 2024 et au début de 2025 vient changer complètement notre façon de faire en ce qui concerne les travailleurs étrangers. Il faut comprendre que ce dossier n’est pas simple et qu’il évolue jour après jour. C’est pourquoi la CCPQ a pris le temps de bien comprendre le dossier dans son ensemble en participant à plusieurs rencontres avec des experts du domaine.
Nous avons également eu des discussions avec AIA Canada ainsi qu’avec les bannières présentes au Québec afin d’évaluer l’impact que ces changements auront sur notre industrie à court et moyen terme. Ces changements sont majeurs à tous les niveaux : capacité, main-d’œuvre qualifiée et pérennité des entreprises.
Le plan de match pour la CCPQ est de rassembler les leaders, entrepreneurs et fournisseurs de l’industrie afin de recueillir l’information, mais également de démontrer avec des chiffres et des éléments concrets l’impact réel que cela aura dans nos opérations.
Près de 5000 travailleurs de notre secteur prendront leur retraite d’ici à deux ans. Malgré plusieurs initiatives, les finissants en carrosserie ne sont pas assez nombreux pour répondre aux besoins de notre secteur.
Il est donc crucial de prioriser rapidement ce dossier, qui deviendra bientôt un problème pour tous : assureurs, entrepreneurs, fournisseurs, bannières, indépendants.
Travailler ensemble
Cela dit, malgré les enjeux, je demeure optimiste. Nous allons finaliser notre dossier et planifier nos rencontres stratégiques avec les différents intervenants, y compris les assureurs et les représentants gouvernementaux.
Au-delà des travailleurs étrangers, d’autres options sont à la disposition des entrepreneurs, comme la RAC, le parcours du carrossier et la formation continue. C’est également notre rôle à la CCPQ de permettre aux entrepreneurs d’y avoir accès. Nous travaillons en collaboration avec Innoviste et les CPA, et je vous confirme que des efforts sont déployés pour attirer et conserver notre main-d’œuvre au Québec. C’est pourquoi nous croyons, à la CCPQ, qu’il est important, dans ce contexte de turbulence, de réunir l’industrie dans son ensemble et de trouver des solutions ensemble.
Nous allons planifier un webinaire en avril sur le thème des travailleurs étrangers pour partager l’information et répondre aux questions. Plusieurs experts seront invités à cette rencontre pour vous donner des éclaircissements et vous préparer pour la suite en tant qu’entrepreneur.
En terminant, je tiens à remercier les différents intervenants dans ce dossier (Ingénia, Canari, Malette) qui nous aident à mieux comprendre et suivre cette situation.