La récupération ou l’installation de nouveaux panneaux dépend de la voiture et de la qualité des pièces disponibles.
Pour un atelier de carrosserie, trancher entre la réparation ou le remplacement des panneaux et des composants représente une décision majeure qui affecte autant la qualité du résultat final que la satisfaction des parties prenantes et le chiffre d’affaires. Ce dilemme se pose également dans la restauration des voitures classiques, quoique la décision soit conditionnée par diverses variables.
État du véhicule
Chez Howe Motor Works, un important atelier spécialisé en restauration de voitures classiques situé à Burlington, en Ontario, le propriétaire Cameron Howe explique que la décision de réparer ou de remplacer les panneaux dépend premièrement de l’état du véhicule et de sa carrosserie, deuxièmement de la disponibilité des panneaux de remplacement, et troisièmement de la qualité et des types de pièces disponibles.
« Souvent, avec les pièces de reproduction du marché des pièces, il faut être prudent, car certaines sont meilleures que d’autres », dit M. Howe. Il note qu’il arrive fréquemment qu’un atelier de restauration commande des pièces de reproduction pour découvrir qu’elles ne s’ajustent pas correctement. Il faut alors décider s’il vaut la peine de passer des heures à modifier le panneau pour qu’il s’ajuste correctement, ou s’il est préférable d’essayer de récupérer l’original ou d’obtenir une pièce d’une voiture du sud ou de l’ouest qui est en bon état. Parfois, on peut trouver des pièces NOS (New Old Stock — stock d’origine), mais elles sont généralement très coûteuses et apportent souvent leurs propres défis.
Demande du marché
De plus, le type de véhicule en cours de restauration a tendance à avoir un grand impact sur la possibilité de remplacer les panneaux ou la nécessité de les récupérer. M. Howe note que les véhicules comme les Tri-Five (Chevrolet 1955-56-57) et les bolides américains des années 1960 et du début des années 1970 sont très bien représentés sur le marché des pièces de restauration. « On peut acheter toutes sortes de pièces pour ces véhicules, dit-il, des panneaux de réparation aux ailes complètes, portières, capots, et même des coques de carrosserie complètes dans certains cas. » Pour ces types de véhicules, il est généralement beaucoup plus économique d’acheter des pièces de remplacement que d’essayer de récupérer les originales.
Wes Nielsen, directeur de l’approvisionnement et des pièces chez Original Parts Group (OPG), est d’accord.
OPG, dont le siège social est situé à Seal Beach, en Californie, existe depuis 43 ans et offre actuellement plus de 85 000 pièces de reproduction, incluant sa gamme RESTOPARTS de pièces de restauration General Motors de très haute qualité, conçues spécifiquement pour répondre aux besoins du marché de la restauration de voitures classiques.
Gamme élargie
- Nielsen explique que bien que les Chevy Chevelle 1964-72 (la gamme originale d’OPG et toujours la plus populaire) continuent de connaître une très forte demande sur le marché de la restauration, OPG a élargi sa gamme pour couvrir un plus grand éventail de véhicules GM classiques, incluant les bolides Buick, Oldsmobile et Pontiac comme la GS, la 4-4-2 et la GTO, ainsi que les voitures GM pleine grandeur comme les Cadillac, Buick, Oldsmobile et Pontiac classiques des années 1960 et du début des années 1970, plus les voitures GM A/G-body 1978-88 et plus récemment la Chevrolet Corvair à moteur arrière.
- Nielsen indique qu’au fil du temps, la disponibilité des pièces de reproduction a continué de s’améliorer, stimulée par la demande du marché ainsi que par les nouvelles techniques de fabrication. « Nous avons constaté une forte augmentation ces dernières années grâce à la technologie de numérisation et d’impression 3D qui nous a permis d’introduire de nouvelles pièces sur le marché et de réduire le temps nécessaire à l’étape de R&D. »
Un bon point de départ
De retour chez Howe Motor Works, Cameron Howe affirme que même pour les bolides, le marché des pièces de restauration est souvent le meilleur endroit pour commencer à leur redonner vie. « Plusieurs de ces voitures ont maintenant plus de 50 ans, et c’est vraiment difficile de trouver un exemplaire d’origine sans rouille. Plusieurs n’étaient pas bien assemblées et n’étaient conçues que pour durer environ cinq ans, donc les panneaux de carrosserie et les bas de caisse n’étaient pas correctement protégés contre la rouille, et ça n’a fait qu’empirer avec le temps. Alors, souvent, votre meilleure option aujourd’hui est de trouver des pièces de reproduction de bonne qualité. »