Les initiatives environnementales soutenues par des données réelles transforment le paysage du recyclage.

Nous avons vu ces dernières années comment les pratiques de durabilité environnementale continuent de gagner du terrain dans le secteur du recyclage automobile. L’OARA a publié sa propre étude en 2023 (Les avantages environnementaux des pièces vertes recyclées en Ontario en partenariat avec Oakdene Hollins (https://oara.com/green-recycled-parts-study/), et cette année, outre-mer, au Royaume-Uni, la Vehicle Recyclers’ Association (VRA) a produit son propre rapport de 60 pages. Similaire à l’étude de l’OARA, il montre les économies d’émissions de carbone réalisées en utilisant des pièces de véhicules recyclées pour les réparations de collision, par rapport à l’utilisation de pièces nouvellement fabriquées.

Une ressource solide

De plus, et comme le rapport de l’OARA, les conclusions de la VRA se concentrent sur la façon d’obtenir ces pièces, soulignant la nécessité d’une ressource solide dans le démantèlement et le traitement des véhicules. Alors que l’étude canadienne se concentrait sur 13 pièces courantes, le rapport de la VRA a examiné 61 articles différents et les bases de données mondiales qui les identifient et les décomposent en diverses matières premières, tout en appliquant des évaluations du cycle de vie pour obtenir cette vérification par une tierce partie.

De plus, avec ce rapport, la VRA a retracé l’historique des études individuelles menées et a inclus celle du Canada parmi elles. Pour nous, il est donc très intéressant d’examiner ce processus et de voir ce que nous avons fait avec nos propres études, ainsi que d’analyser celles d’autres pays et régions, notamment le Japon, les États-Unis et des provinces comme le Québec, ici au Canada.

Ce que nous avons constaté, c’est que les résultats de ces types d’études constituent un excellent catalyseur de discussion et ont contribué à mener à des événements comme la Table ronde des recycleurs ARC que nous avons organisée avant le Congrès de l’OARA. Ces événements nous ont permis d’amener non seulement les recycleurs, mais aussi les assureurs et les carrossiers dans notre domaine, permettant à tout le monde de parler le même langage en ce qui concerne les initiatives comme la gouvernance environnementale et sociale.

Mesures et documentation

De là, nous sommes allés plus loin, non seulement en parlant de ce que nous faisons en matière d’ESG, mais en mettant des mesures derrière cela et en documentant les résultats. Car-Part a repris notre étude et remanié l’ensemble du système d’approvisionnement en pièces Car-Part Pro autour de l’étude de l’OARA. Essentiellement, cela signifie que les 13 pièces que nous avons identifiées dans le rapport sont maintenant étiquetées avec des montants spécifiques de réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’équivalent CO2. Cela fournit aux décideurs des données réelles, amenant la durabilité environnementale directement sur leur bureau. Armés de ces informations, nous pouvons clairement voir quelles sont les économies réalisées en utilisant des pièces recyclées par rapport aux pièces nouvellement fabriquées, ainsi que l’agrégation des économies de GES sur une réclamation ou une réparation spécifique.

Non seulement cela fournit des informations réelles, mais cela facilite aussi des conversations plus approfondies avec les assureurs et même les réparateurs, qui ont déjà commencé. Et, parce que la VRA a adopté une approche globale avec leur rapport, cela nous a donné plus de confiance pour pouvoir ajouter à nos propres données, et des entreprises comme Car-Part peuvent fournir plus d’informations liées aux véritables économies environnementales qu’offrent les pièces recyclées. Les États-Unis entreprennent une autre étude qui devrait pousser les données encore plus loin.

Ces études et ces données nous permettent de poursuivre les conversations et les initiatives au niveau de l’association, mais elles permettent également à nos membres de comprendre qu’ils participent à quelque chose de plus grand que leur entreprise locale et que ces informations sont précieuses pour les assureurs et les réparateurs. C’est aussi une validation que nous participons à ce qui est une industrie mondiale et une où nous pouvons activement collaborer et apprendre les uns des autres.