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Les équipements et compétences nécessaires aux calibrations ADAS

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Jimmy Dorion a fondé ce centre exclusivement dédié à la calibration à Québec et supervisé l’ouverture d’une succursale dans la région des Basses-Laurentides. Source : Michel Beaunoyer

Pour les ateliers de carrosserie, la calibration des systèmes d’aide à la conduite (ADAS) représente un enjeu de taille. Ce défi, pour plusieurs bonnes raisons, ne peut être relevé par tous.

Au cours des dernières années, les carrossiers se sont approprié les diagnostics électroniques leur permettant de déceler une foule de problèmes découlant d’une collision qui affectent des systèmes dont la condition ne peut être évaluée à l’œil nu. L’analyse des données du véhicule indique quels systèmes électroniques ou électriques ont besoin d’attention, tout comme leurs composantes physiques.

Lorsqu’un capteur ou une caméra intégrée dans les systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS) doit être remplacé ou ajusté, sa programmation ou sa calibration sera nécessaire. Pour ce faire, l’atelier doit compter non seulement sur les compétences de ses techniciens et les équipements nécessaires, mais aussi sur un local se prêtant à l’opération. Cette combinaison n’est pas accessible par tous.

La calibration demande des équipements, un grand savoir-faire et un important et très précis processus de mise en place. Source : Centre de calibration de la Capitale

Jimmy Dorion avait mis à l’essai les différentes approches de calibration de systèmes ADAS alors qu’il travaillait au sein de l’entreprise familiale, qui compte trois carrosseries dans la région de Québec. « Je suis tombé en amour avec la calibration », nous explique-t-il. « J’ai centralisé les opérations dans un local et j’ai rapidement réalisé qu’en plus des volumes provenant des ateliers de ma famille, il y avait une très forte demande provenant d’autres carrosseries. Le bouche-à-oreille a eu un tel effet qu’en 2022, j’officialisais la fondation du Centre de calibration de la Capitale. »

Le local que nous visitons avec M. Dorion n’a rien de remarquable au premier regard. En fait, les espaces sont dégagés, les murs peints en blanc, l’éclairage équilibré et on devine que le plancher est parfaitement de niveau. Ce sont les prérequis pour effectuer avec succès une calibration, des conditions qui ne se trouvent justement pas dans toutes les carrosseries.

Dans ce local, nous trouvons aussi les outils de calibration mobiles, un analyseur et une collection impressionnante de cibles. La combinaison de ces éléments permet la programmation ou la calibration que l’on qualifie de statique, car effectuée en atelier et non pas sur la route. Un poste informatique vient coordonner le tout. C’est là que M. Dorion trouvera le lien vers les processus des constructeurs automobiles pour mener à bien cette délicate opération. Toute erreur dans la calibration peut en effet avoir des conséquences directes sur la sécurité de l’automobiliste.

D’ailleurs, un essai routier est effectué après chaque calibration pour s’assurer que tous les systèmes sont opérationnels. L’entrepreneur prépare ensuite les rapports de diagnostics et de calibrations afin que son client carrossier puisse soumettre rapidement la documentation demandée par l’assureur.

Effectuer les calibrations est une chose, les documenter pour l’assureur en est une autre qui demande aussi une attention minutieuse. Source : Michel Beaunoyer

Selon cet expert, il est normal que les ateliers de carrosserie préfèrent lui confier les calibrations que de les réaliser à l’interne, pour les raisons évoquées, mais aussi pour des considérations purement économiques. « Comment rentabiliser les calibrations si, pour les réaliser, l’atelier doit leur consacrer un espace qui peut leur rapporter, en moyenne, 400 000 dollars annuellement en réparations de carrosserie ? »

Des dossiers de calibration, l’équipe de M. Dorion en a complété 6 500 au cours de la dernière année. Et ce nombre est appelé à grandir. Une succursale a été ouverte à Blainville sous la supervision d’Amir Farrokh, formateur converti à l’entrepreneuriat. De plus, les régions de l’Estrie et de la Mauricie sont desservies par des unités mobiles. Bientôt, un local sera trouvé pour implanter un nouveau centre d’opération dans ces régions.

Jimmy Dorion a aussi l’intention d’élargir ses opérations à Québec, en trouvant un local plus grand où il pourra aussi offrir à ses clients l’alignement des voitures à calibrer. « Pour le moment, je leur demande de s’assurer que les roues du véhicule soient bien parallèles avant de me le confier, c’est un autre prérequis pour la plupart des calibrations », explique-t-il. « Avec l’espace pour le faire dans mes installations, je pourrais leur offrir vraiment le service complet. »

Avec la complexification des systèmes d’aide à la conduite et des voitures qui comptent dessus pour se faire de plus en plus autonomes, M. Dorion n’a aucune inquiétude face à la demande pour ses services.

Catégories : Carrosserie, Éditorial
Étiquettes : ADAS

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