J’ai évité de justesse deux crises d’angoisse avant cette rencontre, car Rémi Michaud est un homme formidable et inspirant.
Quand tout commence… en peignant des Hot Wheels
Pendant que les autres enfants jouaient sur leur tapis avec leurs petites voitures, Rémi, lui, pensait déjà à les repeindre.
Il a pour la première fois mis les pieds dans un atelier de carrosserie avec son père, qui devait faire faire l’entretien des véhicules de son entreprise de déneigement. Ce fut un coup de foudre immédiat pour le métier. Il s’est inscrit au CFP de Verdun en terminant son secondaire.
Toujours intéressé par le département de peinture, il a terminé son cours et s’est fait engager par un concessionnaire de l’Est de Montréal comme apprenti-peintre. Il y a travaillé jusqu’au stade de compagnon.
Rémi a cependant rencontré des enjeux de santé et ressentait un inconfort face à la pression de production. Il a alors remis en question sa carrière, hésitant entre changer complètement d’orientation professionnelle, ou bien utiliser son expérience pour se développer dans un autre métier de l’industrie.
Sa curiosité l’a amené à s’inscrire à un cours du soir en estimation. Il a donc quitté son poste de peintre automobile pour devenir estimateur et directeur adjoint chez le concessionnaire Fortier à Ville d’Anjou.
Quelques années plus tard, un nouvel intérêt l’habitait, celui de travailler pour un assureur. Si bien qu’en 2006, il a pris la chaise d’estimateur au département d’imagerie chez TD Meloche Monnex. Ce poste étant concentré sur l’estimation, Rémi avait le sentiment d’en avoir fait le tour rapidement.
C’est là qu’un coup de téléphone en soirée est venu tout changer. Son ancien patron et ami, Yves Robichaud, cherchait quelqu’un d’expérimenté en production, en gestion et en estimation, pour travailler aux opérations pour la bannière CARSTAR. Les étoiles s’alignaient, c’est le cas de le dire. Rémi a donc à nouveau sauté dans le vide.
Il a ensuite travaillé en étroite collaboration avec M. Robichaud durant 13 ans. Leur travail acharné a permis à la bannière CARSTAR d’enregistrer une augmentation marquante du nombre de franchisés au Québec. Rémi a d’ailleurs succédé à Yves à la direction régionale de CARSTAR pour le Québec l’an dernier.
L’importance des formations
Toujours aussi curieux, M. Michaud a suivi une formation en entretien de véhicules électriques via le programme Compétence VÉ offert par le CPCPA. Une formation de 63 heures qu’il a adorée, précisons-le. Il a de ce fait décidé d’organiser par la suite une journée de formation en collaboration avec le CPCPA pour les franchisés, les fournisseurs et les assureurs. Une belle journée pour transmettre les bonnes informations concernant les enjeux liés aux véhicules électriques à quiconque gravite dans l’industrie.
« Le futur amène notre industrie à devoir faire une introspection, constate notre invité. Nous rencontrons plusieurs enjeux, comme une pénurie de main-d’œuvre, des augmentations de coûts, l’intelligence artificielle et la surcharge administrative. Nous devons donc revoir nos méthodes de travail, dans le but de simplifier la tâche chez l’assureur et chez le réparateur. En ajoutant l’intelligence artificielle, nous aurons peut-être dans quelques années une estimation des dommages déjà toute faite qui sera contrôlée par les estimateurs. »
Selon lui, le franchiseur peut entourer les entrepreneurs carrossiers à travers tous ces changements. Il leur offre également un soutien opérationnel au niveau de l’estimation, la formation, la gestion des finances, la profitabilité, la gestion des fournisseurs et des contrats déjà négociés avec les assureurs. « Tout ce soutien permet aux entreprises de s’élever à un autre niveau », conclut-il.
Mon mot de la fin: merci, Rémi, pour ce bref instant et tout ce partage. J’espère que nos chemins professionnels se recroiseront bientôt.
Pour l’intégralité de cette belle rencontre, accédez à mon podcast en suivant ce lien https://youtu.be/F5TyTjwWR3E?si=nWybo2t4dF9y7aTh