C’est du 12 au 14 juin qu’avait lieu la Conférence nationale de Réseau Fix au Hilton Lac-Leamy de Gatineau, sous le thème Formule du Succès en présence de plus de 350 invités.

Tout un programme avait été élaboré pour ces participants, représentant les franchises de carrosserie Fix Auto, Carrossier ProColor, NOVUS Vitres et Service Auto Speedy.

La formule du succès reposait sur une combinaison de présentations de la direction du Réseau et sur la contribution de conférenciers de renom. Le thème se voulait aussi un clin d’œil au partenariat de Réseau Fix avec l’écurie de Formule 1 Kick Sauber.

C’est Steve Leal, président de Réseau Fix Monde, qui a ouvert le bal en retraçant les origines de l’entreprise jusqu’au rayonnement international qu’elle connaît aujourd’hui.

Du Canada vers le monde

Le Réseau Fix compte 590 points de service au Canada, toutes franchises confondues, pour un total mondial de plus de 2000. M. Leal a expliqué les percées de ProColor aux États-Unis. « Nous devons y développer notre présence où se produisent 25 % de toutes les collisions automobiles dans le monde », a-t-il illustré.

Le président a expliqué les efforts déployés dans des marchés émergents ou à fort potentiel, comme le Moyen-Orient ou l’Europe. Il a aussi expliqué comment l’accès à certains marchés était facilité par l’offre de franchises diversifiées.

C’est dans ce contexte que Steve Leal a présenté l’importance du partenariat signé entre le Réseau Fix Monde et l’équipe de Formule 1 Kick Sauber. « Nous sommes dans une industrie de haute performance, a-t-il lancé. Nous faisons partie d’une équipe de Formule 1. Selon moi, c’est quelque chose qui va contribuer à donner encore plus confiance en nos services. »

La santé du réseau canadien

Le président du Réseau Fix Canada, Sylvain Séguin, a par la suite abordé sa propre carrière. Peintre automobile de formation, M. Séguin a profité de toutes les occasions qui lui ont été offertes d’acquérir des compétences pour se hisser au poste qu’il occupe aujourd’hui.

« Si je parle de ma carrière, c’est simplement pour montrer que le secteur offre des opportunités professionnelles exceptionnelles. »

M. Séguin a aussi décrit le marché automobile canadien, qui compte 31 millions de véhicules desservis par 5 000 carrosseries et environ 15 000 ateliers de mécanique. On parle ici d’un marché de 12 milliards de dollars juste en travaux de mécanique.

L’âge moyen des véhicules canadiens atteignant 12 ans et les véhicules électriques récents accédant au marché secondaire représentent un double défi pour ces ateliers indépendants.

En ce qui concerne la vitre, on parle d’un marché de 2 milliards à l’échelle canadienne. « Les statistiques indiquent aussi une hausse annuelle de 12 % des calibrations liées aux systèmes ADAS. Présentement, 66 % des véhicules qui entrent dans les ateliers du Réseau Fix sont équipés d’un système avancé d’aide à la conduite. Il y a une croissance de la demande, mais ce ne sont pas tous les carrossiers qui ont l’espace pour le faire. »

Finalement la collision au Canada représente un marché de 4,4 milliards de dollars. On y compte 4838 ateliers, dont 3130 indépendants. On assiste à une réduction graduelle du nombre d’ateliers indépendants aux profits des franchises se déclinant souvent en multi ateliers sous une même gestion.

Les objectifs 2024

Pour Sylvain Séguin, les principaux objectifs pour le réseau canadien sont d’augmenter les capacités, de développer les ressources humaines, et de protéger et soutenir les entrepreneurs franchisés.

Le président canadien a aussi abordé la question des ateliers corporatifs. « Oui, nous en achetons, mais uniquement quand on n’a pas le choix. Et dès que possible, on les revend. On ne veut surtout pas concurrencer nos entrepreneurs. Mais la gestion de ces ateliers nous permet d’apprendre sur les processus, les produits, les nouvelles technologies et le développement du personnel. »

Par la suite, l’enjeu de la cybersécurité a été abordé par Corinne Gemayel, directrice du bureau de projets TI de Réseau Fix. Selon elle, tout gravite autour de la sécurité des informations. « On travaille à vous bâtir un environnement toujours plus sécuritaire », a-t-elle résumé en parlant des différentes plateformes numériques de l’organisation.

La formule gagnante de la Formule 1

Dans la catégorie des invités de marque, soulignons le passage de Alessandro Alunni Bravi, directeur général de l’équipe de Formule 1 Quick Sauber. « La performance nous alimente, tout comme vous, a-t-il lancé. Réseau Fix a des valeurs communes avec la Formule 1. » À l’instar de Steve Leal avant lui, M. Bravi a expliqué que le partenariat avec le Réseau Fix positionne la marque pour être attractive mondialement.

Le lendemain, c’est le coureur automobile Alex Tagliani qui a pris le micro pour raconter son parcours personnel et professionnel. « La course automobile c’est 85 % de travail pour 15 % de fun sur la piste. »

Il a particulièrement piqué l’intérêt des auditeurs lorsqu’il a déclaré : « On n’atteint pas l’excellence, c’est toujours un objectif à poursuivre. Tu peux être satisfait, mais y’a toujours plus à aller chercher. L’appréciation de la réussite dépend de l’effort qu’on y a mis. Si c’est trop facile … »

Dans un autre d’idée, le très dynamique conférencier Jasmin Bergeron a abordé de façon originale l’approche de satisfaction du client. « Promettez moins, livrez plus, » a-t-il lancé avant d’expliquer qu’un délai plus long qu’attendu laisse un goût amer chez le client. Au contraire, donner un coup de fil au client pour lui annoncer que sa voiture est « déjà » prête va laisser un meilleur souvenir.

Le journaliste spécialisé Antoine Joubert est venu par la suite tracer un portrait de l’industrie qui connaît des changements drastiques en ce moment.

M. Joubert a expliqué que l’avenir de la mobilité reposera probablement sur une approche mixte. « Ce qui devrait rester une priorité pour les constructeurs, c’est de mettre sur le marché des véhicules que l’on peut réparer, notamment en accédant à leurs données. »

Une table ronde informative

Les organisateurs de la conférence avaient mis sur pieds un panel de discussion composé de représentants des assureurs et des constructeurs automobiles. Les échanges ont gravité autour des processus de réparation et leur impact sur les assureurs et leurs clients.

Les représentants des constructeurs ont insisté sur la nécessité de remettre les véhicules en condition selon leurs normes afin de protéger la marque et la sécurité du client.

Tous les panellistes s’entendent sur l’importance de la formation, non seulement des techniciens en ateliers, mais aussi des équipes chez les assureurs. Ils ont aussi mentionné que le quart des véhicules déclarés pertes totales pourraient idéalement être réparé.

Un autre constat est l’allongement des délais de réparation, ce qui a amené à la question d’une meilleure répartition des volumes entre ateliers.

Des activités sociales

La Conférence nationale était aussi évidemment l’occasion de socialiser. Outre les échanges fortuits, des invitations ont été lancées par des fournisseurs à des soirées VIP dans diverses salles de l’hôtel et du Casino voisin pour conclure la première journée.

Et c’est sous le thème évocateur de Monte-Carlo que s’est déroulé le grand Gala avec faste et élégance en clôture de conférence. Mentionnons que grâce à la grande générosité des participants, des partenaires et commanditaires, plus de 90 000 $ ont été recueillis pour L’Œuvre des Manoirs Ronald McDonald.