Avec une carrière éloquente dans l’écosystème de la carrosserie, Jonathan Pilon devient le nouveau président exécutif de la Corporation des carrossiers professionnels du Québec (CCPQ).

Le parcours professionnel de M. Pilon illustre qu’il était le candidat idéal pour succéder à Michel Bourbeau à la tête de cette association qui regroupe des carrossiers indépendants et de tous les réseaux.

Ayant travaillé comme gestionnaire de carrosserie, il a migré vers l’estimation pour des compagnies d’assurances majeures avant d’y occuper des postes de direction pendant plus de 15 ans. M. Pilon, qui a aussi été président du comité technique du Groupement des assureurs automobiles (GAA), a effectué un retour au sein d’un grand réseau de carrosseries avant de joindre plus récemment une firme spécialisée en estimation des dommages automobiles. Pour lui, la carrosserie, c’est plus de 20 ans d’une constante progression professionnelle qui lui a permis de découvrir tous les volets du secteur, autant en atelier que chez l’assureur. Un cas rare.

Un vent de renouveau

Mais bien au-delà de ses compétences professionnelles, c’est l’approche de M. Pilon qui laisse clairement entendre que non seulement le poste lui sied à merveille, mais qu’il veut s’en servir comme levier pour insuffler à la Corporation un nouveau dynamisme. En entrevue avec Autosphere, il s’explique : « Cette industrie m’a toujours tenu à cœur et en ce moment dans ma carrière, la possibilité de diriger la CCPQ représente un grand défi que je veux relever. J’y ai réfléchi plusieurs mois avant d’accepter, il était important pour moi d’évaluer le travail et d’aller chercher l’appui des membres du CA. Les intérêts des carrossiers sont au centre de mes préoccupations. Mon père était carrossier et c’est là où j’ai fait mes premières expériences dans l’industrie. Mon intention n’est nullement d’interférer auprès des bannières et des partenaires assureurs, mais de devenir un facilitateur dans certains dossiers qui nous concernent tous. Je suis un rassembleur, une leader et un gestionnaire qui a toujours été engagé dans la réalisation des projets.  Ainsi, je crois qu’il y a plus de gains à faire en étant collaboratif et stratégique qu’en assumant toujours une position de confrontation. »

Pour lui, la CCPQ est une belle organisation qui a toute sa raison d’être. Il constate que les dernières années ont été difficiles pour cette association et qu’un coup de barre s’impose. En fait, pour assurer la continuité un plan d’action sera déployé pour attirer davantage de membres, mais aussi pour dénicher des fournisseurs commanditaires.

« Nous voulons que toutes nos opérations et activités se déroulent dans la plus grande transparence, insiste-t-il. Il est important pour moi que nos membres et nos partenaires puissent comprendre nos démarches afin de pouvoir les supporter et s’y associer en toute connaissance. »

Des axes de travail clairs

La nouvelle mission de la CCPQ, explique son président, gravitera autour de trois axes : reconnaissance de l’industrie, environnement ainsi que l’innovation et la technologie.

« On veut se concentrer sur des priorités et obtenir des résultats concrets. Certains dossiers demandent du temps, je le sais, mais nous pouvons aussi nous concentrer à des situations irritantes que nous pouvons améliorer plus rapidement. »

Créer une communauté

Cela étant dit, le jeune gestionnaire croit à l’importance de créer une communauté de carrossiers professionnels plus dynamique en tirant davantage parti des réseaux sociaux. Comme l’observe le président exécutif de la CCPQ, il faut rejoindre les jeunes gestionnaires d’ateliers là où ils se trouvent et communiquer avec eux par les canaux qui leur sont familiers. « Je veux revoir avec nos membres l’image de notre Corporation et surtout, travailler à construire une communauté positive qui va nous faire avancer collectivement. »

Et M. Pilon prône un retour des activités sociales pour les membres de la CCPQ. Une tournée régionale à l’automne, question de mettre la table et la possibilité d’une ou deux activités en 2025, dont un tournoi de golf ou un symposium.

« Il faut que les carrossiers québécois voient la valeur ajoutée que peut leur apporter leur membership à la CCPQ, résume Jonathan Pilon. C’est la même chose pour les partenaires et fournisseurs avec lesquels nous voulons bâtir une relation gagnant / gagnant. »

Un rassembleur

Revenant sur sa stratégie, M. Pilon est conscient de la position d’équilibriste de la CCPQ, entre l’assureur donneur de travail et les réseaux auxquels sont affiliés la vaste majorité des carrossiers de la Corporation. « Il faut effacer l’image du gros méchant de l’industrie de la CCPQ. Je crois qu’il y a de la place pour nous faire entendre et influencer les choses dans l’intérêt de nos membres, affirme-t-il. Nous pouvons être proactifs au lieu de toujours réagir à des situations auxquelles nous sommes confrontés. Je crois sincèrement qu’il y a des dossiers sur lesquels nous pouvons collaborer, avec les réseaux et les partenaires assureurs.

Dès notre édition d’octobre, M. Pilon signera la chronique de la CCPQ dans nos pages et sur notre site pour détailler sa vision, les dossiers en cours, les activités à venir et le rôle des comités spécialisés qui seront graduellement mis en place pour soutenir son travail.