Les avantages d’être sur la même longueur d’onde lorsqu’il s’agit de l’accréditation de l’industrie de la carrosserie.
Si l’on regarde ce qui se passe dans l’ensemble du pays, on constate que les normes de réparation de carrosserie ne sont toujours pas uniformes. Certaines provinces ont adopté une accréditation / normalisation de base des ateliers de carrosserie, d’autres non. En outre, dans certaines provinces, les estimateurs et le personnel du bureau d’image doivent également être titulaires d’une licence, alors que dans d’autres, ce n’est pas obligatoire.
La croissance des programmes de certification des équipementiers au cours de la dernière décennie ajoute à la confusion. Il ne fait aucun doute que ces programmes de certification ont profité à l’industrie, mais le problème est qu’ils se concentrent sur des procédures de réparation spécifiques pour des véhicules spécifiques et qu’ils ne suivent pas nécessairement une règle normalisée, telle que la reconnaissance Gold Class ou Platinum d’I-CAR Canada, ou qu’ils ne fournissent pas un parcours de formation complet pour les techniciens et les évaluateurs. Et dans l’environnement actuel, où de nombreux centres de carrosserie recherchent davantage de travail, des taux de main-d’œuvre plus élevés et une plus grande rentabilité, le fait d’être certifié par un équipementier n’est pas nécessairement une garantie.
Manque de motivation
En outre, certains centres de carrosserie ne voient pas l’intérêt d’une formation allant au-delà d’une certification équipementier ou d’une licence professionnelle, à moins qu’il ne s’agisse d’une exigence obligatoire. Et comme la formation n’est ni encouragée ni normalisée, il arrive que des centres de carrosserie non qualifiés participent encore aux programmes de PRD alors qu’ils ne forment pas régulièrement leur personnel ou ne mettent pas à jour leur équipement pour traiter correctement ces réparations.
Un autre grand problème auquel notre industrie est confrontée au Canada est le manque de connaissances des estimateurs, que ce soit d’un atelier à l’autre, entre l’atelier et l’assureur ou même entre plusieurs estimateurs au sein d’un même atelier ou d’une même compagnie d’assurance. Ces lacunes créent des incohérences qui ont un impact sur la qualité et le coût des réparations. Ces incohérences conduisent également à ce que les ateliers soient examinés en fonction de la gravité moyenne plutôt que du contenu de l’estimation et des procédures de réparation sûres et appropriées. En outre, comme les frais généraux de nombreux ateliers augmentent considérablement en raison des investissements nécessaires pour réparer les véhicules d’aujourd’hui, ils doivent être mieux payés pour ces réparations. La réduction des marges fait qu’il est difficile pour les ateliers de s’adapter à l’évolution rapide de la charge de travail, car ils ne peuvent pas rémunérer le personnel lorsque les activités sont ralenties, ni embaucher de nouveaux membres de l’équipe assez rapidement lorsque les volumes de réparation augmentent.
Des exigences strictes
Alors, que pouvons-nous faire pour améliorer la situation ? L’un des moyens consiste à définir des exigences claires et strictes en matière de qualifications pour le personnel de l’industrie, au-delà de la licence professionnelle du Sceau rouge (qui, bien qu’étant un bon point de départ, ne nécessite pas de mise à jour pour maintenir les compétences).
Si l’on considère une norme internationale établie par l’industrie de la carrosserie (I-CAR Canada), la formation en est un bon exemple. Élaboré par les équipementiers, les compagnies d’assurance, les ateliers de carrosserie et les fournisseurs, I-CAR Canada représente une norme industrielle définie pour les réparations de carrosserie, et l’adhésion à cette norme présente des avantages notables. D’une part, le contenu et la formation répondent aux normes établies par l’industrie de la réparation des carrosseries et, d’autre part, les personnes inscrites aux programmes de formation Gold Class et Platinum Standard d’I-CAR Canada peuvent obtenir des crédits d’équivalence pour des programmes extérieurs qui font partie du programme Industry Alliance d’I-CAR. Troisièmement, l’accréditation de l’ensemble du personnel de l’atelier et de l’assurance permet aux différentes parties de mieux comprendre ce qui est nécessaire pour réparer les véhicules d’aujourd’hui. Cela permet d’obtenir des estimations plus cohérentes et une meilleure qualité de travail, ainsi que des conditions de concurrence plus équitables pour ceux qui adoptent les meilleures pratiques.
Mesures incitatives
En outre, pour qu’une telle norme fonctionne efficacement, des incitations sont nécessaires, et l’un des moyens d’y parvenir est que les magasins qui investissent dans l’accréditation I-CAR Canada et atteignent un niveau de compétence spécifique (I-CAR Canada Gold Class, par exemple), fassent payer des services tels que l’entreposage des véhicules ou la programmation des réparations. Cela contribuerait à couvrir leurs coûts opérationnels croissants, tels que l’administration, la formation et la recherche de procédures équipementières.
Des plans de ce type aideraient les magasins à couvrir leurs coûts administratifs croissants et leur permettraient de ramener leurs marges bénéficiaires brutes à un niveau acceptable sans augmentation spectaculaire des taux de main-d’œuvre, tout en les encourageant à respecter un ensemble de normes qui pourraient, à terme, profiter à l’ensemble du secteur.