Avez-vous déjà quitté la maison un matin avec deux bas noirs pour vous rendre compte une fois au travail qu’un des deux est bleu marin ? Voici un exemple parfait de métamérisme.
Qu’est-ce que le métamérisme
Le métamérisme se produit quand deux couleurs sont identiques sous un éclairage, mais différentes sous un autre. Notre perception de la couleur dépend de la lumière qui éclaire un objet et celle qui est réfléchie. La lumière du jour offre un spectre de lumière complet, comme on peut l’observer quand il y a un arc-en-ciel. La lumière du soleil frappe les gouttes de pluie qui tombent, celles-ci reflètent toutes les couleurs du spectre, du rouge au violet.
Une ampoule conventionnelle va produire une lumière chaude qui aura beaucoup de rouge et très peu de vert et de bleu. Donc notre perception des objets observés sous cette lumière fera que ceux-ci auront l’air d’être plus rouges que lorsqu’ils sont exposés à la lumière du jour.
Lors de la réparation de la carrosserie de véhicules, il arrive que la couleur mélangée doive être ajustée pour s’agencer à celle du véhicule. Il est important d’utiliser la bonne lumière afin d’effectuer l’analyse qui va permettre d’identifier la ou les teintes qui doivent être corrigées pendant le processus. L’utilisation d’une lumière non adaptée pourrait compliquer cette tâche.
Pour résoudre le problème
Heureusement, il y a des options qui s’offrent à nous pour éviter ceci. L’utilisation d’un spectrophotomètre est une excellente solution. C’est un outil de précision qui élimine la subjectivité de l’œil humain pendant l’analyse. Ses capteurs observent et mesurent la couleur sous un éclairage artificiel qui reproduit fidèlement la lumière du jour. Si vous n’avez pas de spectrophotomètre, l’utilisation de l’éclairage adéquat est impérative pour l’analyse de la couleur.
La couleur perçue est mesurée en Kelvin (K). L’échelle de Kelvin est une extension de l’échelle Celsius. Imaginons un objet noir comme un poêlon en fonte. En le chauffant, sa couleur va changer. À basse température, il va virer au rouge, puis à l’orange et au jaune. Les températures pour atteindre ces teintes sont considérées comme « chaudes » sur l’échelle de Kelvin. Si la température augmente, il deviendra blanc puis bleu. Ce sont les couleurs « froides » en Kelvin.
Éclairage adéquat en atelier
Lors de l’achat d’une lampe d’appoint pour l’analyse de couleur, la température de la lumière produite par l’appareil devrait être d’environ 5600K, soit la température « normale du jour ». Certaines lumières d’appoint sur le marché offrent une deuxième intensité, plus basse, pour permettre de vérifier si un problème de métamérisme est présent, comme dans l’exemple de l’ampoule incandescente plus haut. En effet, la température de la lumière au lever ou au coucher du soleil est d’environ 3200K. Donc les couleurs auront l’air plus rouges qu’en mi-journée.
La lumière d’un téléphone intelligent se situe entre 7000 et 8000K. Celle-ci est trop bleue pour faire une analyse de couleur adéquate.
Comme dans tout, utiliser le bon outil fait toute la différence !