Dans le cadre de son programme Grand Chantier 2021-2022, la CCPQ cible sa mission pour ne répondre qu’aux besoins de ses ateliers membres.
Avec un objectif de 400 ateliers membres, représentant quelque 90 % des volumes des véhicules réparés après collision au Québec par référencement des assureurs, la CCPQ centre sa mission sur des cibles claires.
Son engagement envers les carrossiers suit deux grands axes.
Le premier est de réduire la charge de travaux non productifs en valorisant une standardisation des procédures et en misant sur la table des allocations de peinture.
Le second axe de travail est l’augmentation des revenus des ateliers par une bonification des estimations, l’établissement de taux horaires plus représentatifs de la réalité du coût des réparations ainsi que par une révision des dossiers des véhicules de remplacement, des frais d’ouverture de dossier et de la gestion des données électroniques de diagnostic et de calibration.
Directement aux assureurs
Dans son plan stratégique, la CCPQ veut s’adresser directement aux dirigeants des assureurs automobiles, mais aussi au GAA et à la SAAQ.
Des démarches qui seront appuyées par des études de marché et de dossiers documentés avec la collaboration des membres.
Un comité aviseur formé de carrossiers accompagnera et évaluera la CCPQ dans sa progression dans ces dossiers.
« Nous n’hésiterons pas à publiciser nos démarches et les enjeux qu’elles représentent pour les automobilistes auprès des médias grand public et des groupes de protection des consommateurs », avertit Michel Bourbeau, président exécutif de la CCPQ.
La force du groupe
M. Bourbeau signale l’urgence pour les carrossiers du Québec d’unir leurs forces pour améliorer leurs conditions d’opération.
Son organisation avait déposé et défendu, dès novembre 2018, un mémoire solidement documenté pourtant sur les Relations avec les assureurs, devant ces derniers et les instances concernées.
« Force est de constater qu’un document de 20 pages, décrivant fidèlement la périlleuse situation financière dans laquelle s’enlisent nos carrossiers, n’a pas réussi à sensibiliser les assureurs qui se disent partenaires de nos ateliers », déplore Michel Bourbeau.
Le président de la CCPQ veut dès maintenant mettre en branle ce Grand Chantier.
Appuyé par son nouveau Conseil d’Administration et par son Comité de Stratégie, il veut rencontrer la direction du Groupement des assureurs automobiles (GAA) pour mettre cartes sur table en présentant les dossiers en litige.
L’objectif est d’amener le GAA à livrer des recommandations tangibles et significatives dans l’amélioration des relations financières et opérationnelles entre les assureurs et les carrossiers.
« Nous nous engageons à suivre étroitement par la suite les assureurs pour garantir le respect et l’application de ces nouvelles directives, reprend M. Bourbeau. À défaut de quoi, notre stratégie basculera vers une campagne publique où les automobilistes et l’ensemble des consommateurs seront informés des enjeux économiques et de sécurité représentés par le travail de nos carrossiers professionnels. »