Lors de la première vague de la pandémie, une grande confusion régnait autour de la question : qu’est-ce qu’une entreprise ou un service essentiel ?
Cette question a effectivement soulevé bien des discussions et beaucoup d’interprétations. À la cellule de crise du CSMO-Auto, les partenaires souhaitaient clarifier cette question et obtenir davantage de précision ce qui a donné naissance au Comité reconnaissance.
La mission première de ce comité était de faire reconnaître auprès des instances gouvernementales l’ensemble de l’industrie des services automobiles comme service essentiel. L’industrie des services automobiles, qui est tout de même la deuxième industrie en importance au Québec après la construction, a été très durement touchée lors de la première vague de la pandémie.
Pendant plusieurs semaines, la majorité des 18 000 entreprises de l’industrie s’est vue contrainte de cesser leurs activités et de licencier leurs travailleurs, car elles n’étaient pas considérées comme un service essentiel.
Le comité reconnaissance a d’une seule voix entrepris des actions qui se sont concrétisées par une rencontre avec le ministre de l’Économie et de l’Innovation. Lors de cette rencontre, les porte-paroles désignés ont su avec brio présenter et mettre en valeur l’ensemble de l’écosystème de l’industrie tant au niveau économique qu’humain.
À l’issue de cette rencontre, il a été demandé au comité reconnaissance de fournir au gouvernement la chaîne d’approvisionnement de l’industrie. Une consultation et un travail ont donc été réalisés pour faire ressortir tous les types d’entreprises représentant un maillon de la chaîne d’approvisionnement.
Grâce à cette intervention, toutes les entreprises de l’industrie des services automobiles sont maintenant reconnues comme étant prioritaires. En effet, l’appellation a changé depuis le printemps dernier et la terminologie utilisée actuellement pour désigner les entreprises comme celles de l’industrie des services automobiles est « prioritaire ».
La chaîne d’approvisionnement
La chaîne d’approvisionnement de l’industrie des services automobiles permet de bien faire ressortir les fortes interdépendances entre les différents acteurs qui œuvrent principalement dans la vente, l’entretien et la réparation de véhicules routiers de toutes sortes. La rupture de l’un des maillons de la chaîne entraîne un effet domino qui affecte l’ensemble du réseau.
La chaîne d’approvisionnement est constituée d’entreprises, d’un réseau de fournisseurs, de sous-traitants, de distributeurs et de clients. Chaque membre du réseau est, lui-même, au centre d’une autre chaîne logistique ayant ses propres ramifications de sous-traitants, fournisseurs et clients.
Cette vaste chaîne d’approvisionnement, qui est le gagne-pain de près de 110 000 travailleurs, engendre près de 20 milliards en retombées économiques, des millions par semaine d’activité. La pandémie aura fait ressortir toute l’importance de faire reconnaître les entreprises de l’industrie des services automobiles auprès des instances gouvernementales. L’industrie est encore méconnue et des efforts doivent être déployés afin de la mettre davantage en valeur.
Même s’il y a un bon bout de fait pour faire reconnaître l’industrie, il y a encore beaucoup de travail à réaliser. La reconnaissance est importante et se doit de toucher toutes les sphères du marché du travail.
La pandémie a démontré que grâce aux actions concertées, la mobilisation des partenaires est la clé pour faire avancer et reconnaître l’industrie.
Bravo à tous ceux et celles qui ont travaillé pour s’assurer que les entreprises puissent poursuivent leurs activités malgré la situation actuelle permettant ainsi de conserver nos travailleurs et des milliers d’emplois.
Pour en savoir plus sur les services et programmes offerts aux entreprises pendant la pandémie, consultez la page COVID-19 du CSMO-Auto :COVID-19 – CSMO Auto (csmo-auto.com)
Danielle LeChasseur évolue dans l’industrie des services automobiles depuis 1995. Elle est directrice générale du CSMO-Auto depuis 2007. Elle est titulaire d’un baccalauréat en sciences politiques, d’une maîtrise en gestion de la formation en entreprise et d’un certificat en leadership de gestion.