Prenant le relais du Groupement des Assureurs automobiles, la CCPQ a construit une première table des allocations de peinture soumise aux réseaux de carrossier et aux assureurs.
Les carrossiers le savent mieux que quiconque, les complexités administratives reliées à la gestion des temps et du matériel de peinture sont des éléments de première importance pour eux, les bannières et les assureurs.
Depuis nombre d’années, le GAA publiait un registre des allocations dont l’objet, entre autres, consiste à couvrir le coût d’achat du matériel nécessaire à la repeinte d’un véhicule automobile dans le cadre de sa réparation suite à un sinistre. Ces allocations, établies périodiquement selon les calculs et analyses de la Table des allocations relatives à la peinture, sont utilisées comme points de référence par les assureurs, et également par les carrossiers, dans l’estimation des dommages.
Profitabilité des opérations
Pour les carrossiers, elles sont importantes dans la détermination de la profitabilité des opérations liées à la repeinte des véhicules qui leur sont confiés.
Suite à la décision du GAA de cesser toute intervention dans les dossiers relatifs à la Table des allocations de peinture, la Corporation des carrossiers professionnels du Québec a accepté de maintenir une pérennité en ce qui a trait aux analyses et recommandations concernant les allocations de peinture.
Pour ce faire, un comité d’experts formé à cette fin a analysé près de 600 dossiers pour établir que globalement, un rattrapage de 3,5 % du prix des estimés était recommandable. « Chaque année on estime que les coûts relatifs au matériel et à la peinture augmente d’environ 5 %, explique Luc Fillion, conseiller stratégique à la CCPQ. Il faut que cette augmentation soit compensée par un ajustement de ce qui est versé aux carrossiers. Nous avons donc travaillé à construire cette première table d’allocations de peinture pour guider l’industrie. Des ajustements ont été faits par le passé, mais il reste du rattrapage à faire. »
Faire reconnaître la Table
Cette première table a été partagée avec les grandes bannières de carrosserie au Québec et avec les assureurs. Elle sera mise à jour périodiquement. « Ce que nous souhaitons c’est que cette table soit reconnue comme valable par les assureurs », reprend M. Fillion.
Aux dires de Michel Bourbeau, président exécutif de la CCPQ : » L’un des objectifs que vise la Table des allocations de peinture de la CCPQ consiste à faire en sorte que l’on puisse établir et maintenir, entre les assureurs, une réelle standardisation quant à la majoration d’un juste prix.
D’ailleurs, deux des trois principaux leaders du secteur avec lesquels nous avons eu des échanges harmonieux et constructifs nous ont confirmé que nos calculs en matière d’allocation de produits de peinture rejoignaient sensiblement les leurs et en ce sens, il appert que les recommandations que nous avons soumises aux bannières et que nous avons partagées avec les assureurs sont justifiables, réalistes et très défendables. »
Dans une communication partagée à l’industrie, la CCPQ stipule : « Sous le regard du comité en place, il appartient dès lors aux représentants de chacune des bannières de mener ce dossier dans le cadre des négociations qui seront initiées en ce sens, selon les recommandations et la ligne directrice émises par la CCPQ. »