Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, je me plaignais que le plein d’essence de ma voiture me coûtait 50 dollars. La semaine dernière, 50 $ n’ont permis de le remplir qu’à moitié.
L’inflation est une chose qui a été vaincue il y a des années. « Nous avons connu la stabilité des prix pendant très longtemps et nous en venons peut-être à la considérer comme acquise », a déclaré Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, le mois dernier. L’inflation était mauvaise dans les années 1970 et 1980, et elle était particulièrement mauvaise pour les taux d’intérêt. Elle a été causée en partie par le fait que l’économie mondiale se développait si rapidement que les fournisseurs ne pouvaient pas suivre les commandes.
Chaînes d’approvisionnement brisées
Aujourd’hui, les chaînes d’approvisionnement sont brisées et incapables de trouver la main-d’œuvre nécessaire pour fonctionner normalement. Les fermetures pour cause de pandémie ont commencé et continuent de représenter une menace dans d’importants centres de production comme Shanghai. L’éradication de la COVID-19 en tant que politique aggrave les pénuries, en maintenant les travailleurs sur la touche et en réduisant la production.
Le parc en voit les effets dans les longs délais de livraison des nouveaux véhicules. Les châssis lourds semblent prendre le plus de temps. Mes fournisseurs commencent à demander des augmentations de prix car les châssis commandés en 2021 vont être produits en tant que modèles 2023 et ils ne peuvent pas absorber deux années d’ajustements de modèles.
Il est vrai que nos bons de commande contiennent des clauses interdisant les augmentations de prix, mais j’ai deux bonnes raisons de ne pas vouloir appliquer ces clauses. L’une d’elles est que j’attache de l’importance aux relations avec mes fournisseurs, dans lesquelles nous avons tous investi pendant de nombreuses années. Je comprends que certaines choses sont hors de leur contrôle. L’autre est le risque que le vendeur dise simplement que si je ne veux pas payer un prix plus élevé, le châssis peut être vendu à quelqu’un d’autre qui le fera.
Élasticité des prix
Les économistes utilisent le terme « élasticité des prix » pour décrire la volonté des acheteurs et des vendeurs d’accepter une modification des prix des biens. Les prix ne peuvent être poussés à la hausse qu’au point où les acheteurs sont prêts à s’en passer ou à trouver un substitut à un prix acceptable.
Le prix de l’essence en est un bon exemple. Lorsque le nombre de personnes se rendant au travail en voiture s’est effondré en 2020, le prix de l’essence a également chuté. Rappelez-vous qu’il y a deux ans à peine, le prix du pétrole est brièvement tombé en dessous de zéro. Mais peu de temps après, le prix à la pompe a commencé à grimper, en partie à cause de l’augmentation étonnante des prix du pétrole brut. Aujourd’hui, les consommateurs se tournent vers des véhicules plus économes en carburant ou conduisent moins en travaillant à domicile pour réduire l’impact sur leur porte-monnaie.
Peut-être l’inflation ralentira-t-elle au fur et à mesure que nous nous adapterons à la COVID-19 sans confinements ni restrictions de voyage. J’ai lu que le marché de l’emploi actuel est comme jamais auparavant, avec tellement de postes vacants que les pénuries vont se poursuivre. La vague de départs à la retraite dans ce pays augmente en même temps. Nous avons peut-être considéré la stabilité des prix comme acquise, mais il semble maintenant que la gestion des prix sera la nouvelle gymnastique pour les acheteurs et les vendeurs d’équipements de parc automobile. Inscrivez-vous aux cours dès maintenant.
Chris Hill a été gestionnaire de flotte et conseiller auprès de certaines des entreprises les plus connues du Canada, de plusieurs municipalités et du gouvernement de l’Ontario. Il a été deux fois président de la section ontarienne de la NAFA. Il est actuellement gestionnaire de programme, planification du parc automobile, pour la ville de Guelph.
MONTRÉAL 
Permanent
