L’industrie automobile canadienne estime que le projet de loi 104 demeure problématique et trop contraignant, malgré les modifications à la réglementation annoncées le 27 décembre. Rappelons que ladite loi oblige les constructeurs à augmenter la vente de véhicules zéro émission (VZE) au Québec.
« Nos membres ont travaillé en collaboration pour éduquer et informer le ministère [du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques] sur les meilleurs moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour les véhicules utilitaires légers, un objectif que nous soutenons entièrement. Les règlements finaux ne comprennent que des changements mineurs par rapport aux règlements du projet publiés l’été dernier. De nombreux aspects des règlements demeureront problématiques pour les constructeurs, les concessionnaires, et ultimement, pour les consommateurs », croit David Adams, président, Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada.
Selon lui, Québec a adopté des règlements plus contraignants que ceux de la Californie avec une plage réduite et des options moindres pour s’y conformer, et ce, même après avoir effectué des consultations. L’industrie automobile affirmait l’été dernier avoir fourni des recommandations au gouvernement tout au long de l’élaboration de la loi, mais que celles-ci n’avaient pas été retenues.
« Nos membres feront leur part pour répondre aux exigences des règlements, ajoute M. Adams. Malheureusement, tel qu’ils sont structurés actuellement, les règlements n’auront pour résultat que le recouvrement de frais au profit du gouvernement, plutôt qu’une augmentation significative du nombre de VZE sur les routes, ce qui est l’objectif déclaré de la législation. »
De son côté, la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec (CCAQ) se dit plutôt heureuse de la création d’un comité visant à suivre l’évolution de la loi et à déterminer des solutions aux préoccupations exprimées par les concessionnaires.
La CCAQ salue également la décision du ministère de l’Environnement de ne pas imposer de cible spécifique pour les véhicules 100 % électriques.