Avec des pneus qui pèsent de plus en plus lourd, il peut être judicieux de considérer l’achat d’un élévateur pour pneus et roues.
Certains modèles de pneus pour véhicules sport utilitaires peuvent maintenant peser 160 livres. De plus, avec la mode des pneus run flat, la tendance vers les pneus lourds n’a fait que s’accentuer.
Maux de dos
Selon des statistiques de 2012 de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CSST), les lésions au dos, au cou et aux épaules représentent 56 % des blessures enregistrées dans les ateliers de pneus. Ces lésions entraînent en moyenne des pertes de 11 000 $ et 100 jours perdus pour l’entreprise, et cela ne comprend même pas les frais indirects encourus, tels que l’embauche d’un nouvel employé, la formation, etc.
D’où l’importance de songer à protéger le dos des travailleurs. Grâce aux élévateurs à roues, il est maintenant possible de soulever la plupart des modèles de pneus de tourisme sans risquer un tour de rein.
Coûts et bénéfices
Le principal obstacle à l’acquisition d’un tel appareil est bien entendu son coût, qui peut dépasser 2000 $ selon les modèles. D’après Martin Depelteau, de Martins Industries, le rapport coût-bénéfice est pourtant très facile à calculer.
« Une personne blessée au dos coûte de 75 000 à 100 000 $ à un employeur. Alors, ça ne vaut pas la peine d’économiser quelques centaines de dollars pour risquer un accident de travail qui va coûter beaucoup plus cher, sans parler des inconvénients pour la personne blessée », dit-il.
Un autre argument en faveur de l’utilisation d’un élévateur est la protection des roues des clients. Comme il y a moins de risque d’échapper un pneu en utilisant cet appareil, il y a aussi moins de danger d’endommager les roues.
Certains gros ateliers ont acheté quelques modèles pour fin d’évaluation. Cependant, ce n’est pas un produit qui se vend beaucoup dans le moment. D’après David Cantin, de Cantin Distribution, cela va bientôt changer.
« Selon moi, la CSST finira bien par l’exiger ; c’est un peu comme la cage à pneu il y a quelques années, dit-il. Le problème, c’est qu’il n’y a présentement pas de directives, alors c’est à nous, les distributeurs, de faire de la sensibilisation. »
Choisir un modèle
Les modèles à pile rechargeable ont particulièrement la cote. Ils permettent aux techniciens de se déplacer librement toute la journée avec des pneus sans avoir à recharger. Le MTWL de Martins Industries permet par exemple de soulever des pneus pesant jusqu’à 55 kg (122 livres). Le TM-200-R, de QSP, permet de soulever jusqu’à 90 kg (200 livres).
D’autres modèles fonctionnent à l’air, comme le LM-500 de QSP, qui permet d’élever jusqu’à 226 kg (500 livres). Il y a donc plusieurs facteurs à considérer. Il ne faut certes pas ignorer le prix d’acquisition ni le temps requis pour s’adapter à cette technologie.
Toutefois, les avantages sont nombreux et ils peuvent éventuellement permettre de faire des économies (moins de blessures, moins de roues endommagées). C’est donc un outil promu à un brillant avenir dans les ateliers !