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Facteurs à considérer pour la rotation du parc : Usages et valeur de revente

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Analyse de cycle de vie et planification font partie des meilleures pratiques pour la rotation d’un parc. Photo Adobe Stock

Plusieurs facteurs sont à considérer pour la rotation d’un parc de véhicules. Outre les coûts d’acquisition et les coûts d’entretien, une analyse de cycle de vie économique et une bonne planification font partie des meilleures pratiques.

Roger Constantin, expert en gestion de parc. Photo Roger Constantin

La meilleure façon de procéder au remplacement de ces équipements c’est d’étudier les coûts d’acquisition et les coûts d’entretien en procédant à des analyses de cycle de vie économique sur quelques années, explique Roger Constantin, expert en gestion de parc de véhicules.

« Prenez le temps de planifier et de bien calculer. Soyez très précis dans vos calculs et portez attention à la capture et à l’intégrité des données avant de procéder à ce genre de calcul. Une analyse de cycle de vie économique va permettre de trouver le moment précis à partir duquel les coûts d’entretien vont commencer à remonter en fonction du type d’actif. »

Pour certains actifs, ce point se situera après les 5 ou 6 premières années alors que pour d’autres ce sera dans 10 ou 15 ans. Évidemment, plus un actif a une valeur importante, plus sa durée de vie théoriquement devrait être longue.

« On peut se baser sur ce que les manufacturiers nous disent, ou encore se fier aux avis qui prévalent dans la communauté des entreprises de gestion de parc de véhicules, mais la vraie façon de faire c’est de regarder ses coûts, rappelle M. Constantin. Et souvent, on va se rendre compte qu’on peut prolonger de façon significative la durée de vie des véhicules. »

Planification stratégique

Ryan D’Souza, président Jim Pattison Lease. Photo Jim Pattison Leasing

Pour les gestionnaires, la plus grande difficulté c’est de planifier cette rotation, souligne Ryan D’Souza, président de Jim Pattison Lease, des spécialistes de gestion de location et de parc.

« Les PME sont tellement occupées à gérer leur entreprise au quotidien que beaucoup d’entre elles attendent que le véhicule brise pour le réparer ou le remplacer. Planifier à l’avance c’est difficile, mais c’est essentiel car cette industrie évolue très rapidement et vous ne voulez pas vous retrouver sans véhicule. »

Roger Constantin rappelle que le fait de planifier la rotation à partir d’analyses précises « va permettre d’allonger la période de remplacement sur un an ou deux plutôt que sur quelques mois et ainsi donner la possibilité aux responsables financiers de l’entreprise d’ajuster leur budget en conséquence. »

Valeur de revente

Le prix moyen des véhicules se situe aujourd’hui autour de 66 000 dollars, estime Ryan D’Souza, ce qui est nettement plus élevé qu’il y a deux ou trois ans. Ainsi, il recommande à ces clients qui prévoient remplacer les véhicules de leur parc, d’examiner quels seront leurs besoins d’ici les deux prochaines années et comment cela pourrait changer.

« En ce moment l’enjeu central, c’est que les valeurs de gros pour les véhicules correspondent aux valeurs de revente ; ils sont à un niveau historique aujourd’hui, donc la meilleure chose à faire est de faire circuler le parc maintenant alors que la valeur est très élevée. Mais le défi est que les prix des véhicules neufs destinés à les remplacer sont également très élevés. »

Par ailleurs, soucieux de réduire leurs coûts d’acquisition, les gestionnaires décident parfois de ne pas faire installer certaines fonctionnalités de sécurité avancées sur les véhicules, car elles ne répondent pas à leurs besoins.

Une erreur, selon M. D’Souza. 

« Lorsque vous prenez ce véhicule en option ou que vous le vendez au public, il faut considérer que la plupart des consommateurs veulent avoir ces fonctionnalités ; donc lorsque vous vendrez le véhicule, davantage de clients seront attirés par celui-ci, car il possède ces caractéristiques. »

Les coûts d’entretien

Selon, M. D’Souza, les coûts d’entretien des véhicules ont augmenté de façon significative. La compagnie Jim Pattison Lease analyse les coûts d’entretien moyens depuis 4 ans et conclut que ces coûts ont augmenté de 20 % par rapport aux chiffres de 2020. Tout est à la hausse : les coûts de main-d’œuvre et les coûts de pièces de rechange. Devant une telle réalité, il devient d’autant plus important de revoir les données concernant l’usage du véhicule.

« Nous recommandons de revoir l’ensemble de votre parc actuel : les kilomètres moyens parcourus en fonction du type de véhicule, de l’endroit où le véhicule circule, etc., et ensuite de projeter un kilométrage estimé et de définir ce kilométrage sur la base d’un modèle de coût total de possession », précise Ryan D’Souza. 

Les entreprises disposent de beaucoup de données qui leur permettent d’estimer le coût total de possession pour un véhicule et ainsi en arriver à établir le nombre de kilomètres optimal pour déterminer le cycle de remplacement.

Optimiser l’intégration des VÉ dans un parc

Les gestionnaires qui prévoient d’intégrer graduellement dans leur parc des véhicules électriques doivent se préparer en conséquence. Les VÉ risquent de coûter plus cher à l’acquisition, mais l’aide financière provenant des gouvernements contribue à réduire ce coût.

« Avec les VÉ, c’est un tout autre défi, mais les nouvelles sont bonnes, lance M. Constantin. Les études scientifiques démontrent qu’en matière d’entretien des véhicules électriques, on observe une baisse des coûts. Mais il ne faut pas oublier qu’avant d’intégrer des VÉ dans un parc, il faut mettre en place une infrastructure pour alimenter ces véhicules. »

La planification entourant les VÉ est différente, car la recharge est un enjeu. Faire le plein d’essence prend 10 minutes et les stations-service sont partout. Recharger un VÉ peut prendre des heures, donc si le véhicule n’est pas sur la route pendant les heures de travail, il n’est pas productif.

« Planifier et analyser un parc mixte c’est globalement différent, sauf en matière de coût total de possession, explique Ryan D’Souza. Il est donc important d’avoir des politiques précises pour ces enjeux. L’analyse et la planification pour les VÉ sont un peu plus difficiles, car vous devez identifier différents facteurs d’utilisation. »

La planification permet d’établir des faits et de trouver réponse aux questions qui s’imposent rapidement :

  • Où se fera la recharge de ces véhicules ?
  • Qui conduit les VÉ ?
  • Quels seront leurs parcours ?
  • Les conducteurs ramènent-ils les VÉ chez eux ? Peuvent-ils obtenir un chargeur ?

La pénurie de véhicules électriques qu’on a connue jusqu’à maintenant s’améliore et l’inventaire est meilleur, estime M. D’Souza. En fait, « dans le secteur des parcs commerciaux les véhicules électriques sont assez faciles à trouver dépendamment du modèle même si la pénurie existe encore pour plusieurs modèles ».

 

Catégories : Éditorial, Parc
Étiquettes : Gestion

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