La valeur d’un véhicule d’occasion change selon plusieurs facteurs. Comment s’y retrouver et faire les bons choix ?
Jean-François Dumas, directeur régional, Est du Canada, Gestion de parc de véhicules Element, a présenté, dans le cadre d’un webinaire organisé par Rousseau Communication, plusieurs astuces pour maximiser la valeur de revente des véhicules.
D’abord, il insiste sur l’importance pour un gestionnaire de parc de bien se préparer avant d’amener ses véhicules à l’encan, notamment en s’assurant de leur bonne condition mécanique et esthétique. Mieux vaut investir pour que le produit soit en ordre, puisque l’acheteur sera réticent s’il estime que les coûts de réparation à effectuer surpassent la valeur de revente.
« Il faut s’assurer aussi que tous les accessoires y sont. Est-ce qu’il manque une clé, une roue de secours ? J’ai déjà vu des situations où c’était le cas. Ces détails représentent des coûts pour un acheteur », indique-t-il à titre d’exemple. L’ajout des quatre pneus d’hiver s’avère aussi un bon incitatif pour clore une transaction.
« Le véhicule doit être en ordre, mais il est important, au travers de ça, de demeurer honnête. S’il a déjà été accidenté, il faut le dire. Il ne faut laisser aucun vice caché. »
L’expert suggère de faire le point sur la valeur marchande de son parc environ deux fois par année.
Du côté de l’acheteur, la maintenance préventive, selon M. Dumas, peut s’avérer rentable à long terme, puisqu’elle permet des économies en cas de bris mécanique.
Les facteurs macroéconomiques
Bien qu’il existe des statistiques sur les grandes tendances actuelles et futures de l’industrie, notamment par l’entremise du Canadian Black Book, l’intervenant prévient que les facteurs macroéconomiques peuvent avoir une incidence considérable sur la valeur de revente. Le prix du pétrole, la valeur du dollar ou encore la situation économique, par exemple, peuvent changer la donne complètement. Car si on suggérait de remplacer ses véhicules après 36 mois, il y a 20 ans, on suggère aujourd’hui de le faire après 48 mois ou lorsqu’ils affichent entre 120 000 et 150 000 kilomètres au compteur.
« Ce n’est pas un indice absolu. Et ça pourrait être complètement autre chose dans cinq ans, selon la situation, mais c’est un indicateur. Normalement, lorsqu’un véhicule dépasse les 150 000 kilomètres, il perd beaucoup de valeur, mais on doit aussi tenir compte de la marque et de la qualité de l’entretien. »
Le lieu géographique et le temps de l’année sont également des facteurs à considérer. Généralement, le printemps, en raison de la période des chantiers de construction qui arrive, est payant pour le marché de la revente aux parcs. Quant au lieu, la popularité des différents modèles varie d’un endroit à l’autre au pays. Au Québec, bien que le VUS soit de plus en plus convoité, la berline demeure populaire. En Alberta, toutefois, ce sont les VUS qui ont la cote.
Quant aux Américains qui achètent beaucoup au Canada, en raison du taux de change avantageux, ils aiment particulièrement les camionnettes, des véhicules encore plus prisés là-bas qu’ici.