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Élections et légalisation du cannabis à l’agenda

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Près d’une quarantaine de personnes étaient rassemblées au Holiday Inn de Laval, le 20 mars, dans le cadre de l’assemblée générale annuelle du chapitre québécois de la NAFA.

À la lumière des candidatures et nominations aux différents postes, voici la composition du nouveau comité exécutif :

  • Alain Lahaie, de Cogeco, devient président de l’organisation, un poste qu’il avait déjà occupé au milieu des années 2000. Il succède à Mario Gionet, de Radio-Canada, qui avait accepté de remplir le mandat en 2017.
  • Nelson Pacheco, de Transervice, accède à la vice-présidence, lui qui était auparavant trésorier de l’organisation.
  • Alain Beaulieu, de Location Park Avenue / Jim Pattison, fait son entrée sur le comité exécutif où il agira en tant que trésorier.
  • Baudoin Catelle, d’ARI, conserve son poste de secrétaire.

En coulisse, plusieurs membres contribuent eux aussi à la réussite des évènements du chapitre québécois de la NAFA. Stéphanie Massé a accepté de renouveler son mandat de vice-présidente aux communications tandis que Daniel Desponts, vice-président des affiliés, continuera de s’impliquer dans l’organisation du tournoi de golf. Micheline Corriveau reste vice-présidente aux évènements alors que Roger Constantin et Michel Maisonneuve — nouvellement retraités d’Énergir et de Ford du Canada — prendront part à l’organisation des activités du chapitre en tant que v.-p. bénévoles.

La légalisation du cannabis en bref

Illégal depuis 1923, le cannabis a été permis à des fins médicales en 2001.

  • En 2012, Justin Trudeau a promis de le légaliser.
  • Aux Pays-Bas, le cannabis est illégal (décriminalisé), sauf dans les cafés.
  • Certains États américains (Alaska, Colorado, Oregon, Washington) et l’Uruguay disposent de lois similaires à celles que le Canada se prépare à adopter. Ils ont toutefois été avertis que celles-ci violent des conventions internationales concernant les drogues.
  • Au Canada, la culture personnelle serait permise (quatre plants par résidence) tandis que Québec l’interdirait.
  • Santé Canada a annoncé le 20 mars son intention d’exiger des paquets neutres à l’épreuve des enfants.

Cannabis : un délai à prévoir

Mario Lavoie, vice-président principal,
Affaires publiques, Impact Affaires publiques

Mario Lavoie, vice-président principal aux affaires publiques chez Impact affaires publiques, était invité à parler de la légalisation prochaine du cannabis et de son impact sur les gestionnaires de parc.

Officiellement, la légalisation doit entrer en vigueur le 1er juillet. Toutefois, comme des amendements sont à prévoir, il y a de fortes chances pour que l’application soit repoussée à l’automne.

Au Québec, le projet de loi 157 prévoit la création de la Société québécoise du cannabis, une sorte de SAQ qui sera chargée de la vente légale. Il vient aussi modifier le code de la sécurité routière et les lois en matière de transport. Essentiellement, les mots « drogue » et « cannabis » seront ajoutés à côté d’« alcool ». Au niveau fédéral, le projet de loi C-45 jette les bases des activités autorisées par rapport au cannabis, tandis que C-46 va modifier le Code criminel pour ajouter les capacités affaiblies par la drogue.

Une détection difficile

En matière de sécurité routière, ces changements législatifs interdiront à une personne de conduire ou d’avoir la garde ou le contrôle d’un véhicule en présence d’alcool, de drogue ou de cannabis. Toutefois, là où ça se corse, c’est au plan de la détection… Celle-ci risque d’être effectuée par le biais de prélèvements buccaux, mais des précisions doivent encore être fournies sur les méthodes. Il peut subsister des traces dans le sang deux jours après une consommation ; il sera donc difficile d’établir avec précision le moment de la dernière dose.

Si une infraction évidente est constatée, un agent de la paix pourra suspendre pour 90 jours le permis d’une personne qui conduit ou qui a le contrôle d’un véhicule sous l’influence du cannabis. L’encadrement sera similaire à celui de l’alcool. Cependant, peu de policiers sont formés pour déceler la présence de drogue, ce qui pourrait entraîner des contestations. Il a aussi spécifié que les entreprises ne pourront pas effectuer de tests aléatoires en milieu de travail, parce que cela pourrait contrevenir à certaines dispositions de la Charte des droits et libertés.

Avec cette légalisation, le fédéral veut protéger les jeunes, sortir le cannabis des mains de criminels qui ne se soucient pas de l’âge légal de consommation, réduire le fardeau de la police dans les cas de possession simple et éviter un dossier criminel à des personnes prises avec de faibles quantités de marijuana. « Il faut être extrêmement prudent, a mentionné M. Lavoie, parce qu’on est conscient de mettre en marché un produit que l’on sait dangereux dans un contexte où, comme société, on a banni le tabac de la plupart des lieux publics. » En Ontario, on souhaite bannir le cannabis de l’espace public. Certaines municipalités aimeraient interdire sa consommation lors d’évènements familiaux comme les festivals.

Les dates à retenir

Au fédéral, le vote final doit se tenir le 7 juin. Rappelons que comme la plupart des provinces canadiennes, qui jugeaient cette entrée en vigueur trop rapide, le Québec s’y était aussi opposé. Dans la Belle Province, l’adoption est prévue le 8 juin, à la fin de l’actuelle session parlementaire. En fait, il y a fort à parier que Québec sera obligé de prévoir une entrée en vigueur conditionnelle à l’adoption de la loi fédérale, puisqu’après l’ajournement des travaux suivront les élections provinciales.

Un savoir-faire exportable

M. Lavoie a invité les gestionnaires de parcs à insister auprès des instances gouvernementales pour obtenir des précisions sur les dispositions relatives à la légalisation et à son application. Il a affirmé qu’il y a de fortes chances pour que l’Autorité des marchés financiers (AMF) effectue des vérifications sur les personnes et les entreprises qui souhaitent mettre la main sur ce marché qui s’annonce, malgré tout, fort lucratif, et dont le savoir-faire pourrait être exportable une fois qu’il aura été développé chez nous.

Catégories : Parc

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