En octobre, Claude Bonneau célébrait 30 ans de carrière dans le domaine de la gestion de parc véhiculaire. Malgré sa longue feuille de route, le directeur du développement des affaires d’Element a toujours la passion du métier.
« J’ai débuté dans la gestion de parc en 1987, se souvient-il. Je connaissais quelqu’un qui aimait mes aptitudes, et c’est comme ça que tout a commencé. »
En fait, le parcours de Claude Bonneau témoigne de l’histoire de la gestion de parc. De Hertz, où il faisait de la location à court terme, il est passé à Gelco, qui, deux mois plus tard, a été rachetée par GE Capital. « Je m’étais créé une niche au niveau institutionnel, car j’y avais beaucoup de contacts. » À l’époque, le gouvernement fédéral – qui avait plus de 30 000 véhicules répartis à travers différents services – s’occupait de sa gestion à l’interne, mais souhaitait confier certains mandats en impartition, étant incapable d’investir pour bonifier ses systèmes.
Aujourd’hui au développement d’une entreprise qui gère plus d’un million de véhicules en Amérique du Nord, il a pour mandat d’apporter de l’eau au moulin. « À la base, Element est une compagnie de finance qui a décidé en 2012 de faire le saut dans le domaine de la gestion véhiculaire », explique-t-il. On connaît la suite. En 2013, Element rachète les actifs canadiens de GE Capital et l’année suivante, ceux de PHH. Puis, en 2015, elle englobe les actifs américains de GE. « C’était une transaction majeure : nous passions d’entreprise canadienne à joueur nord-américain. »
Une diversité stimulante
Quand un milieu change à ce point, nul besoin de changer d’emploi pour voir ses défis renouvelés… et c’est un peu ce qui anime le gestionnaire à la perpétuelle bonhomie. « Il n’y a pas deux journées pareilles. On rencontre des gens sympathiques et on assiste à toutes sortes d’évènements », mentionne-t-il, visiblement dans son élément !
« Quand j’ai commencé chez GE, il y avait un ordinateur pour tout le bureau et personne n’était pressé d’aller jouer avec, se souvient M. Bonneau. Aujourd’hui, les technologies sont indispensables. » Il considère que l’automatisation des opérations et des suivis, rendue possible grâce à la télématique, facilite grandement les choses. Un client peut connaître en temps réel les opérations effectuées sur ses véhicules et recevoir sa facturation en ligne. « On est très loin d’il y a 20 ou 30 ans ! »
Changer pour le mieux
L’importance accordée à la sécurité s’est aussi élevée : « On misait beaucoup sur la bonne foi des gens, et certains gestionnaires ne vérifiaient pas systématiquement la validité des permis de leurs chauffeurs ; aujourd’hui, on ne peut pas se permettre de ne pas savoir. » En ce qui concerne le processus de sélection des véhicules, on se rapproche de plus en plus d’une utilisation spécifique aux besoins de l’entreprise et de l’utilisateur, enchaîne-t-il. « Avant, le prix faisait foi de tout, tandis que maintenant, on considère le coût total de possession incluant la valeur de revente ; ce qui a entre autres permis d’inclure les modèles importés – qui gardent une bonne valeur – dans les sélecteurs de plusieurs entreprises. »
Un rassembleur en mission
Au-delà du mandat confié par son entreprise, Claude Bonneau est un rassembleur, un visage bienveillant, présent à presque toutes les activités de la NAFA Québec. « La gestion de parc ne s’apprend pas à l’école. Beaucoup d’employeurs disent : « Ah oui, en plus de tes tâches, je veux aussi que tu gères notre parc de véhicules » », dit-il.
Pour lui, l’organisation dans laquelle il s’implique depuis plusieurs années constitue un pont où aménageurs, fournisseurs, constructeurs et gestionnaires échangent sur le milieu et partagent leur expérience. Et c’est avec un plaisir évident qu’il y joue les entremetteurs.