Avec plein de sujets possibles pour cette chronique, j’avais du mal à me décider sur lequel finalement me concentrer.
C’est à mon retour d’une belle visite du Salon du véhicule électrique de Montréal (SVEM) que j’ai choisi de parler d’un Kia qui a visité notre atelier pour une réparation il y a déjà quelques semaines.
Passons aux détails du véhicule. Le véhicule en question, une Kia Niro EV 2019 compte 280 000 km. Oui oui, 280 000 km ! Le client se plaint que la recharge est de plus en plus instable et imprévisible.
Il se peut que le véhicule ne recharge pas pendant la nuit. Un électricien lui confirme que l’installation à la maison est en bon état. C’est ici qu’on fait appel à nos services pour trouver la cause du problème.
Pour éviter que le diagnostic se fasse en plusieurs rendez-vous, je demande au client s’il peut apporter sa borne pour avoir tous les éléments utilisés dans sa recharge à la maison. C’est une borne portative, alors, aucun problème à me l’apporter.
Détailler les codes
Au rendez-vous, la première étape a été, comme de raison, la lecture des codes d’anomalies que le véhicule pourrait avoir en mémoire.
Un code retient mon attention : C182C EVSE Failure. Assez vague comme titre de code.
Dans la charte de Kia, la description nous indique qu’il y a un problème de communication entre le véhicule (qui est fait par le Charge Control Module situé à l’intérieur du tableau de bord !) et le EVSE (Electric Vehicle Supply Equipement).
Je vous épargne la lecture de la charte, les problématiques qu’elle va vous apporter, en plus des maux de tête qui pourraient en découler en vous donnant un petit truc qui va vous sauver tout cela.
Cela prend simplement un outil dont on se sert de plus en plus à notre atelier : une caméra thermique.
Des pièces qui s’usent
La Niro ne manifeste aucun problème de charge lors de notre diagnostic. C’est ici que je décide de laisser aller la charge, avec la borne du client, pendant deux heures, pour ensuite y faire une inspection avec la caméra thermique. BINGO ! Le port de recharge démontre un problème flagrant.
Un mauvais contact sur un des terminaux dans le port de recharge nous mène à conclure qu’avec 280 000 km à l’odomètre, le port de recharge s’est usé, et un remplacement de celui-ci en plus du pistolet de la borne est la solution.
Une fois le port de recharge et le pistolet remplacés, le client a pu retrouver sa belle Niro prête à recevoir des recharges complètes à la maison sans problème.
Je termine cet article avec une question. Lors de notre visite du SVEM, plusieurs centres de formation pour la réparation et l’entretien de VE étaient présents.
Savez-vous la question la plus récurrente qu’ils ont reçue du public ? Qui d’autre que les concessionnaires peuvent réparer et entretenir leurs VE ?
Avec l’engouement pour les VE que nous avons pu constater encore une fois au salon, allez-vous faire partie de ceux qui pourront répondre oui je peux entretenir ou réparer votre VE au prochain qui va entrer dans votre cour ? Bonne réflexion !