Lorsqu’il s’agit de se rendre au garage pour une vidange d’huile, peut-être que certains de vos clients préfèrent que ce soit rapide sans nécessairement penser à prolonger la durée de vie de leurs véhicules.
Nous savons que certains clients ont plutôt tendance à glorifier la rapidité d’exécution sans tenir compte de la qualité de travail et du carnet d’entretien du véhicule.
Voici comment ce simple service pourrait vous apporter comme bénéfice ou non.
Vérifier le niveau du lubrifiant
Dans un premier temps, je crois qu’il serait bon de vérifier le niveau d’huile du moteur avant de faire la vidange. Nous savons que le maintien du niveau d’huile dans un moteur est vital pour assurer le fonctionnement et la longévité de celui-ci en incluant la lubrification des pièces du moteur, du turbo, des solénoïdes de calage variable et de multiples capteurs. Il est tout aussi important de veiller également à la qualité de l’huile que vous utiliserez, bien sûr.
Sonder le niveau d’huile et constater qu’il est bas ne sera pas nécessairement un signe significatif de surconsommation, mais peut avoir des liens avec les habitudes de conduite des gens.
Le client ne comprendra probablement pas ce qu’est la contamination de l’huile par dilution par fluide, que la mauvaise filtration ou même que la ventilation du moteur pourrait occasionner un grippage du moteur ou une rupture d’arbre principal du turbo résultant de ce bas niveau d’huile. Ces résultats peuvent être aussi perçus par une mauvaise ventilation du carter d’huile (Power Cranking Venting) sur certains modèles, à savoir qu’un moteur a besoin d’être ventilé. Un bon travail pour les conseillers techniques, mais … si seulement vous aviez pris le temps de l’expliquer à votre client.
La ventilation du carter d’huile
Les symptômes d’un mauvais PCV se manifestent soit par un ralenti irrégulier, un léger sifflement du moteur à certains régimes ou par une augmentation de la pression interne du moteur. Ils peuvent également être trahis par l’accumulation d’humidité, de fuites ou par une consommation d’huile anormale. Parfois, ils peuvent être enregistrés comme code d’anomalie provenant d’un système permettant de soupçonner un capteur défectueux.
Pour certains modèles, il n’est pas toujours agréable de vérifier le PCV, surtout lorsqu’il est accouplé au couvercle de valve ou avec un système à cames variables. Lorsque se produira ce phénomène, vous en aurez l’occasion de mettre à profit vos connaissances en diagnostic. Ne laissons pas nos connaissances dans le tiroir et rappelons-nous que pour vérifier cette simple pièce de plastique, il est pratique de savoir comment le diagnostiquer, soit par la correction de carburant au ralenti, l’historique ou les ratées d’allumage non détectées, tout cela sans témoin affiché au tableau de bord.
Un cas concret
M. Ouimet (oui, mais…), à la suite d’un changement d’huile, s’est présenté au garage quelques mois plus tard et se plaint d’un démarrage lent et difficile. Une magnifique BMW série 5 avec un moteur dont le ralenti est instable et qui n’affiche pas de témoin d’anomalies au tableau de bord.
Après plusieurs vérifications, il s’est avéré que la canalisation de la ventilation du PCV était obstruée par des particules métalliques. Ces particules proviennent du haut du moteur dû à un manque de lubrification en raison du bas niveau d’huile. Bref, le moteur est en fin de vie à cause d’une négligence des entretiens recommandés du véhicule.
Je répète qu’il faudrait toujours vérifier le niveau d’huile d’un moteur avant de la vidanger. Si le niveau d’huile du moteur du véhicule de votre client est bas, il serait sage de l’indiquer sur la facture comme mesure préventive et ainsi ne pas avoir à réparer des pannes qui auraient pu être évitées.
La réponse du client était, oui, mais… c’est toi qui as travaillé sur mon véhicule dernièrement !