L’antirouille est-il un traitement vraiment nécessaire ?

Il y a plusieurs points à vérifier avant de décider si l’application d’un antirouille sur la voiture de votre client est nécessaire ou non. Beaucoup de questions doivent être posées, et leur trouver des réponses peut être difficile.

Aussi, je vais vous expliquer les risques à long terme de ne pas effectuer de traitement anticorrosion, ainsi que les risques qui découlent d’une mauvaise application.

Le traitement antirouille consiste à prolonger la durée de vie du châssis d’un véhicule, augmentant ainsi sa valeur, qui tend à baisser chaque année.

Avant de suggérer un antirouille à votre client, il est très important de vous informer auprès du constructeur si une garantie couvre toujours la voiture contre la perforation ou si l’application d’un enduit anticorrosion annule cette garantie.

Dans le cas ou vous pouvez procéder, vous avez le choix entre l’antirouille à l’huile liquide (photo a), le traitement à l’huile semi-solide (photo b) ou la graisse (photo c). Vérifiez auprès de votre fournisseur quel serait le meilleur choix selon votre installation, tout en suivant les règlements d’application et les normes reliées à ses produits.

Pour ma part, j’utilise des produits biologiques qui, en plus d’être meilleurs pour l’environnement, sont accrédités pour les ateliers recommandés CAA-Québec et clé verte. Mais comment bien appliquer un antirouille annuel en étant certain de ne pas oublier d’endroits ? Cette petite liste va vous aider à bien effectuer le traitement en question (photo d).

Points de traitement

1. Ailes et fausses ailes avant et arrière ;
2. Dessous du véhicule au complet ;
3. Compartiment moteur ;
4. Bas de caisse ;
5. Toutes les charnières ;
6. Intérieur des bas de portes ;
7. Couvercle du coffre arrière ;
8. Pare-chocs avant et arrière ;
9. Capot ;
10. Portière à essence (s’il y a lieu).

Pour un accès facile, ouvrez la portière pour atteindre la surface intérieure des ailes avant et arrière. La plupart des véhicules sont dotés de trous d’accès pour les bas de caisse. Ils se trouvent sous le véhicule, sous les marchepieds et dans le passage des roues arrière. Pour le compartiment moteur, on fait l’application par tous les trous d’accès du contour extérieur. Pour le coffre arrière, on procède par les trous d’accès ainsi que par les fixations de l’aileron au besoin.

Assurez-vous de n’enduire aucune pièce électronique ainsi que les conduites de caoutchouc ; cela pourrait causer plusieurs problèmes que vous souhaitez éviter.

Maintenant que vous connaissez les points importants pour réaliser un bon traitement antirouille, parlons du risque de ne pas l’effectuer, surtout si votre client compte garder sont véhicule longtemps.

Réparer convenablement
La rouille de surface (photo e) peut être réparée dans un atelier de carrosserie sans remplacer de pièces. L’opération coûte beaucoup moins cher que si l’on attend trop longtemps (photo f).

Dans les deux cas, un antirouille doit être appliqué après réparation pour ne pas que la rouille progresse davantage. Ne pas faire de traitement peut engendrer de gros problèmes à long terme, autant mécaniques (photo g) qu’esthétiques (photo h).

Une voiture en piteux état à cause de la rouille peut être très dangereuse. Soyez toujours très vigilant avant de soulever une voiture suspecte ou une camionnette sur le pont élévateur de votre garage (photo i).

La rouille est le pire cancer dans le secteur automobile. Elle peut rendre inutilisable une voiture dont la mécanique est pourtant très bonne, à cause d’un châssis endommagé qui peut rendre un véhicule impossible à manœuvrer (photo j) ou encore causer des problèmes de fuite de liquide inflammable (photo k).

Pour conclure, prenez le temps de bien effectuer le traitement afin que votre client soit satisfait et décide de faire traiter sa voiture par vous chaque année. Ainsi, en lui permettant de conserver son véhicule le plus longtemps possible dans un excellent état, vous vous en ferez un client fidèle.