L’objectif est de créer une base de référence pour aider les concessionnaires à embaucher les techniciens qualifiés dont ils ont désespérément besoin.

Les Détaillants de véhicules automobiles de l’Ontario (MVRO), avec le soutien de la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA), ont publié un rapport sur le marché du travail des métiers de l’automobile spécifique à l’Ontario pour la première fois en 115 ans d’histoire. Le rapport étudié et rédigé par MNP LLP (MNP), l’un des principaux cabinets de services professionnels du Canada, examine en détail les défis importants auxquels sont confrontés les concessionnaires de voitures neuves dans l’embauche de techniciens de service aujourd’hui.

Données spécifiques

« Pratiquement tous les détaillants de voitures et de camions neufs auxquels je m’adresse ne peuvent pas embaucher un technicien automobile aujourd’hui. Nous savons qu’il y a une pénurie massive de techniciens automobiles, et le problème ne sera pas résolu du jour au lendemain », a déclaré Todd Bourgon, directeur exécutif du MVRO. « C’est pourquoi nous avions besoin de données spécifiques pour documenter le problème et obtenir les faits nécessaires pour déterminer ce qu’il faut faire à l’avenir. »

M. Bourgon a ajouté que « cette étude démontre clairement que nous sommes confrontés à une crise. Cette étude novatrice aidera également nos membres à planifier et à gérer l’aspect services de leur entreprise pour les années à venir. »

Base de référence

« La CADA a été heureuse d’appuyer ce rapport et d’établir une base de référence pour ce qui doit être fait afin de remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans les métiers spécialisés de l’automobile », a déclaré Tim Reuss, président et chef de la direction de la CADA. « Le problème n’est pas spécifique à l’Ontario. Les détaillants de toutes les provinces me disent qu’ils pourraient créer des emplois s’ils trouvaient des techniciens pour les occuper. »

Le rapport sur le marché du travail des métiers montre que :

• La main-d’œuvre des métiers de l’automobile vieillit et le nombre de personnes entrant en apprentissage diminue. En conséquence, le nombre de personnes travaillant dans les métiers de l’automobile diminue et les postes vacants augmentent.

• Les employeurs forment des apprentis et reconnaissent la nécessité d’attirer les jeunes dans le secteur, mais il faut du temps pour former des techniciens et l’on craint qu’il n’y ait pas assez d’apprentis pour répondre aux besoins actuels et futurs en matière de main-d’œuvre.

• Au premier trimestre 2023, il y avait plus de  000 postes vacants dans les métiers de l’automobile en Ontario. Avant la pandémie, il y en avait environ 1 500.

• Entre 2016 et 2021, le nombre de techniciens et de mécaniciens dans la tranche d’âge des 15-24 ans a diminué de 2 % et le nombre dans la tranche d’âge des 25-54 ans a diminué de 8 %, tandis que le nombre de techniciens et de mécaniciens âgés de 55 ans et plus a augmenté de près de 13 %. Cela indique que la main-d’œuvre vieillit et que le nombre de personnes entrant dans la profession n’est pas suffisant pour remplacer celles qui prendront leur retraite entre 2022 et 2032.

• Pour combler le nombre croissant de postes vacants, les employeurs de l’Ontario ont recours au programme des travailleurs étrangers temporaires (TET). Il faut entre 12 et 16 mois pour pourvoir un poste par l’intermédiaire d’un TET, notamment parce que le gouvernement fédéral doit démontrer qu’il n’y a pas de travailleurs disponibles localement par le biais d’une évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT).

• On estime qu’entre 20 et 30 % (jusqu’à 9000 $ par poste vacant) des coûts liés aux TET sont associés à la procédure d’EIDM.

• En fonction du taux de main-d’œuvre, la perte de revenus annuelle estimée pour un poste de technicien vacant est comprise entre 429 600 et 644 440 $ par an.

« Ce rapport souligne que les carrières sont nombreuses pour la prochaine génération de techniciens automobiles. Nos membres sont prêts et désireux de former et d’embaucher des travailleurs à long terme, a déclaré M. Bourgon. J’encourage les étudiants, les parents et les éducateurs à examiner attentivement les formidables possibilités de carrière qu’offre le secteur automobile de classe mondiale de l’Ontario. À court terme, nous pouvons faire face à cette crise en réduisant les formalités administratives dans le cadre de la procédure d’EIMT afin de faire gagner du temps et de l’argent aux employeurs et aux techniciens venant de l’étranger. »

Tous les détails du rapport sont disponibles ici (en anglais).