L’industrie de l’assemblage automobile canadienne a connu en 2021 une année historiquement difficile.

Un récent rapport de DesRosiers Automotive Consultants indique que le secteur de l’assemblage des véhicules légers au Canada, après une année très difficile en 2020, a enregistré le plus bas nombre d’unités produites de toute la dernière décennie.

Le rapport réfère aux années difficiles liées à la crise pétrolière des années 1970 ou encore à la récession de 2009 pour situer les résultats de 2021.

Si la production canadienne de véhicules légers atteint des sommets dans les années 1990 avec plus de 3 millions d’unités assemblées, cette production n’atteignait qu’environ 1.4 million de véhicules en 2020 et à peine plus de 1.1 million d’unités en 2021. Avant la pandémie et les divers enjeux d’approvisionnement, près de deux millions de véhicules avaient été assemblés ici en 2019. La pénurie des semi-conducteurs aurait été l’élément principal dans le recul historique de la production.

Dans une perspective continentale, les livraisons canadiennes ont subi un recul et ne représentent plus qu’un peu moins de 9 % de tous les véhicules légers assemblés en Amérique du Nord.

Des cinq constructeurs actifs au pays, Totoya tire particulièrement bien son épingle du jeu avec 427 056 unités produites en 2021. À l’autre bout du registre, GM n’a livré que 36 465 véhicules légers durant la même période.

Toutefois, le constructeur américain illustre la période de transition du secteur alors qu’il a remis en activité l’usine d’Oshawa et celle d’Ingersoll, frappée durement par la pénurie de semi-conducteurs, verra sa production migrer vers un véhicule prometteur ; une fourgonnette de livraison commerciale entièrement électrique. Un investissement d’un milliard de dollars sera d’ailleurs nécessaire pour garantir le début des livraisons de ces véhicules en novembre prochain.