Selon l’Institut économique de Montréal (IDEM), ce sont les consommateurs qui vont devoir payer pour les quotas de voitures électriques.
L’IDEM estime dans sa publication Le Point que les quotas imposés aux constructeurs vont faire augmenter le coût marginal des voitures conventionnelles jusqu’à 1100 $, une « taxe déguisée » qui se traduira par des prix plus élevés.
La plupart des constructeurs devront accumuler un nombre de crédits équivalent à 3,5 % de leurs ventes, un seuil qui augmentera graduellement jusqu’à 22 %, signale-t-il. Ceux qui n’atteindront pas ces objectifs devront acheter des crédits des constructeurs qui auront des surplus ou du gouvernement.
« Les constructeurs automobiles n’atteindront probablement pas ces objectifs, d’autant plus que le quota de 3,5 % pour 2018 est supérieur à la part actuelle de voitures électriques et hybrides dans les ventes de véhicules automobiles, qui est présentement de 1,08 % », explique Germain Belzile, chercheur associé senior à l’IEDM et auteur de la publication.
Il estime que les coûts supplémentaires des voitures à essence entraîneront une pression à la hausse sur les prix au Québec et une diminution des ventes. Pour toutes ces raisons, il estime que le gouvernement devrait reconsidérer la pertinence de sa politique.