Lors de l’AGA 2023, les membres de la CCPQ sont tombés d’accord pour établir de nouvelles règles financières avec les assureurs auprès desquels ils n’ont pas d’entente.
Mentionnons d’entrée de jeu que cette volonté vise à ajuster le tir pour les relations unissant les carrossiers et les assureurs hors des conventions négociées avec les réseaux de carrossiers. On parle ici des relations d’affaires où des assureurs s’adressent directement à des carrossiers pour faire réaliser des travaux de réparations sur les véhicules de leurs clients.
Nous avons réalisé deux importantes études au cours des dernières années indiquant l’accumulation de frais associés à la réparation qui ne sont pas considérés par les assureurs. Ces dossiers sont solidement documentés, ils sont objectifs et ils caractérisent les attentes de tous les carrossiers. Si certains assureurs font preuve de bonne foi et ont haussé les compensations offertes par les carrossiers pour plusieurs tâches non productives, d’autres se font tirer l’oreille pour accéder aux demandes légitimes et documentées des carrossiers.
Un mouvement de fond
C’est une excellente démarche pour l’ensemble des carrossiers qui jonglent avec des volumes importants de véhicules à réparer tout en subissant les règles souvent trop rigides des assureurs.
Il faut que tous les protagonistes du secteur appuient fermement cette volonté des carrossiers qui tend à créer un mouvement de fond dans le but légitime de ne réclamer que ce qui leur est dû.
Ainsi, en leur nom, la CCPQ va diffuser auprès de l’ensemble des carrossiers québécois, de tous les responsables de réseaux de bannières et aux dirigeants des compagnies d’assurances automobile œuvrant sur notre territoire, un document stipulant les nouvelles règles que réclament les carrossiers.
Ce document stipule que le montant d’ouverture de dossier et de gestion pour les véhicules non carrossables déclarés pertes totales devrait s’établir à 300 $. Ce montant minimal couvrirait une période de remisage de dix jours afin d’éliminer les abus.
En ce qui concerne les véhicules non carrossables que les assureurs leur confient, toujours hors des ententes avec les réseaux de bannières, les carrossiers demandent l’application de frais d’ouverture de dossier de 150 $ et la bonification du taux applicable de dix dollars l’heure.
Pour une juste rémunération
Cette démarche réclamée par les membres de la CCPQ vise premièrement à une rémunération juste pour le travail qu’ils effectuent et aussi pour tenir compte des importants investissements qu’ils doivent effectuer pour former leur personnel et acquérir les équipements de pointe nécessaires à la complétion des réparations sur des véhicules de plus en plus technologiques.
De plus, cet ajustement veut établir une équité entre ce que versent déjà certains assureurs dans le cadre de leurs ententes avec les bannières et ce que refusent de payer les assureurs qui n’y sont pas liés.
À la demande de ses membres, la CCPQ a émis cette demande de tarifs planchers recommandés concernant des frais de gestion pour les dossiers courants, les véhicules non carrossables et les pertes totales en souhaitant que tous les carrossiers en prennent connaissance et l’appliquent dans leurs propres opérations afin de créer un mouvement de masse.