Les résultats de la seconde édition du sondage sur les relations entre les carrossiers et les assureurs, réalisée sous l’égide de la CCPQ, indiquent certains gains dans un contexte où les relations avec les donneurs d’ouvrage demeurent parfois tendues.
Ce sondage a permis aux carrossiers de tracer un portrait clair de leurs relations avec les diverses compagnies d’assurance actives au Québec. Le classement de ces compagnies montre que Beneva, Industrielle Alliance, Allstate et Desjardins sont les donneurs d’ouvrage avec lesquels les carrossiers ont les meilleures relations.
On peut aussi constater dans ce classement un fort recul de l’appréciation d’Intact, comparativement aux résultats de 2021.
À la lumière des résultats détaillés de ce sondage, où les carrossiers étaient invités à émettre leurs commentaires sur chaque volet de leurs relations d’affaires avec les assureurs, nous constatons que le fait d’avoir partagé les résultats du sondage de 2021 avec les assureurs a eu un effet positif sur certains aspects. Des initiatives comme la hausse du taux horaire, la prise en charge de certains frais pour le véhicule de remplacement ou encore l’octroi d’un montant plus élevé pour les frais de gestions montrent qu’il y a un changement graduel de l’attitude des assureurs à l’égard des ateliers qui réparent les voitures de leurs clients.
Il est toutefois déplorable toutefois de constater qu’il s’agit souvent de signaux encourageants émanant d’une minorité d’assureurs. Espérons que les résultats de cette année, que nous allons faire parvenir aux assureurs québécois, vont les sensibiliser et leur inspirer des décisions aptes à améliorer leur positionnement.
Le sondage indique que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée affecte aussi les compagnies d’assurance. Plusieurs carrossiers ont indiqué leur frustration d’attendre trop longtemps des réponses à leurs questions ou encore de tomber sur des intervenants peu compétents.
Nos recommandations
À la lumière des résultats de ce sondage et des nombreuses observations de nos carrossiers, la CCPQ va relancer les représentants des compagnies d’assurance sur ce qui représente les principaux points de friction dans ces relations.
Ainsi, nous allons revenir sur le fait, encore une fois, que le taux horaire versé aux carrossiers est loin d’être adéquat. Dans un contexte où les temps de réparation s’allongent, les assureurs devraient prendre en charge la voiture de remplacement. Les frais de gestion devraient aussi être bonifiés, comme certains assureurs ont commencé à le faire. Et finalement, les carrossiers souhaitent la suppression des ententes sur les escomptes de volume.
Les gains enregistrés au cours des dernières années doivent nous rappeler que la bonification des conditions financières des carrossiers est un engagement de longue haleine et qu’il faut persévérer.