Pour la CCPQ, chaque carrossier doit réclamer tout ce qui lui est du sur chaque voiture qui lui est confiée pour réparation. Tout se passe à l’estimation.
Récemment, la Corporation des Carrossiers professionnels du Québec (CCPQ) présentait à ses membres un aide-mémoire pour s’assurer de ne rien oublier lors de la préparation de leurs estimations avant de les soumettre à l’assureur. Ce guide d’accompagnement est solidement documenté et il est disponible auprès de la CCPQ.
« Il est normal que vous soyez payés justement pour votre travail, résume Luc Fillion, conseiller spécial à la CCPQ, qui a piloté ce dossier. Même les estimateurs d’expérience peuvent échapper des éléments. Le processus d’estimation, surtout avec les voitures modernes, est très complexe. Il faut se maintenir à jour et savoir monter une estimation conforme et bien documentée si on veut se faire payer par l’assureur. »
Le maximum de chaque véhicule
Lors de récentes rencontres Zoom avec ses membres, la CCPQ est revenue sur l’importance, surtout en cette période où les volumes ne sont pas au rendez-vous, de tirer le maximum de chaque véhicule qui entre dans l’atelier. On ne parle pas ici d’ajouter aveuglément des frais, mais de s’assurer que tout figure sur l’estimation, incluant des éléments aussi importants que la calibration des systèmes d’aide à la conduite.
Pour accompagner les estimateurs des carrossiers, la CCPQ a mandaté Nicolas labre, de la firme EvalAuto, et invite ses membres à recourir à ses services. Ce spécialiste peut analyser les estimations avant qu’elles ne soient envoyées à l’assureur. « Nous validons au besoin, pour le carrossier, les estimations directement auprès des assureurs, ce qui lui enlève cette tâche de négociation », explique M. Labre.
Un autre point de vue
EvalAuto finance ses activités en prélevant un pourcentage sur les montants supplémentaires qu’elle ajoute à l’estimation approuvée par l’assureur. Il n’en coûte ainsi rien au carrossier si l’estimation n’est pas bonifiée.
Selon Luc Fillion, les carrossiers ne devraient pas hésiter à faire appel aux services de validation de EvalAuto. « Ce n’est pas un jugement, c’est une façon de se faire accompagner dans un processus complexe, explique le conseiller spécial. M. Labre analyse tellement d’estimations et a tissé des liens si étroits avec les assureurs qu’il peut aider les estimateurs à livrer les dossiers exactement comment les assureurs le souhaitent. Parfois, ce ne sont que de détails, comme la qualité des photos par exemple, que les estimateurs peuvent prendre en note pour l’avenir. »
Selon messieurs Fillion et Labre, le fait que certains éléments soient systématiquement ajoutés aux estimations va aider à convaincre l’ensemble des assureurs de les payer. Il est en effet plus facile pour un assureur de refuser des demandes à la pièce qu’une étape présentée régulièrement par plusieurs carrossiers dans leurs dossiers.