Il est surprenant de découvrir à quel point de petits ateliers peuvent réaliser de grandes choses.
L’atelier GTA Auto Performance de Saint-Hubert, sur la Rive-Sud de Montréal, en est un exemple éloquent. Georges Grisanti et son équipe se spécialisent dans l’entretien, la réparation, mais aussi la modification des voitures haute de gamme Porsche, et leur réputation rayonne très largement dans ce petit monde de passionnés.
Une mécanique stimulante
Attiré par la mécanique allemande, M. Grisanti a fait ses classes chez Audi avant de migrer vers la division performance du constructeur allemand. « C’est un constructeur qui a toujours poussé la technologie, souligne-t-il. On parle ici d’une mécanique de pointe qui représente des défis constants. Chaque modèle présente ses particularités. Ici, on traite les voitures de 1964 aux éditions de l’année. Il faut se tenir à la fine pointe des connaissances pour tirer le plaisir de comprendre les problèmes. »
Le mécanicien spécialisé jouit d’une telle réputation, en partie reconnue par son accès au très sélect Club Porsche des Amériques (PCA), qu’il bénéficie des formations du constructeur, provenant directement d’Allemagne. « La voiture évolue et nous aussi nous devons évoluer », souligne-t-il, en mentionnant qu’il aime transférer ses connaissances et sa passion aux techniciens, dont son fils, qui se sont joints à son équipe.
Ce qui est particulièrement intéressant pour cette équipe de quatre mordus, c’est la grande variété des travaux qu’ils sont appelés à effectuer. On fait dans cet atelier l’entretien régulier et les réparations, mais plusieurs clients demandent aussi une amélioration des performances de leurs voitures.
Des modifications de performance
Et à ce chapitre, il n’y a pas de limites. « Il y a les voitures de tous les jours, mais aussi des bolides qu’on veut mettre à l’épreuve en circuits fermés, explique le passionné avec une étincelle dans l’œil. Sur les modèles récents, on ne touche pas au moteur ou à certains systèmes, question de préserver la garantie d’origine. Mais on peut améliorer la tenue de route ou le freinage en remplaçant des pièces aux spécifications qui surpassent celles des pièces d’origine. Mais pour les autres, tout est possible ! » Refaire un moteur peut prendre entre 60 et 70 heures de travail.
« Ma première règle est toujours de m’assurer de la sécurité des conducteurs. On peut ajouter de la puissance, mais ce ne sera jamais au détriment du freinage, par exemple. Et les modèles plus récents vont aider les pilotes du dimanche en contrôlant certains paramètres de conduite automatiquement. Mais il n’en demeure pas moins que toutes les Porsche, même les plus récents VUS, partagent un ADN de voitures de course, comme Ferdinand Porsche le souhaitait. »