La rencontre du Forum canadien de l’industrie de la carrosserie (CCIF) a attiré un nombre de participants record.
Le 26 mai dernier, à Fredericton au Nouveau-Brunswick, plus de 250 personnes, représentants de carrosseries, de fournisseurs et d’assureurs, se sont retrouvées pour entendre des conférenciers aborder des questions d’actualité portant notamment sur la gestion du personnel, sur les différents programmes du CCIF et sur les questions techniques relatives à l’analyse des données électroniques des voitures.
Cette rencontre a aussi été l’occasion de l’annonce de la nomination de Patrice Marcil, directeur de l’expérience client chez Axalta, à titre de président du comité de direction du CCIF à partir de 2018, en remplacement de Joe Carvalho.
Un cocktail, le 25 mai, ouvrait le bal alors que les participants ont pu échanger dans un cadre décontracté. Le lendemain, après un mot d’ouverture de Brigitte Pesant du CCIF, le maire de Fredericton, Mike O’Brien a expliqué l’histoire de sa localité et l’état de son économie.
Ressources humaines
Annabelle Cormack, de Cormack Recrutement, a évoqué les problèmes liés au recrutement de nouveaux talents, surtout du côté technique. Elle a incité les gestionnaires à se faire proactifs et à éviter de se trouver constamment à gérer des crises de personnel. Elle a aussi souligné l’importance de maintenir à jour un bon réseau, puisque la plupart des bons candidats se trouvent par ce moyen.
Patrice Marcil a ensuite pris la parole pour parler du travail en cours au sein du comité formé par le CCIF pour travailler sur la question de la formation. Comme l’expliquait M. Marcil, ce comité vise à tisser des liens plus solides entre les centres de formation professionnelle et les ateliers. « Nous ne voulons pas former les techniciens deux fois, a-t-il lancé. Une fois à l’école et une fois arrivés sur le marché du travail. » Après avoir défini les tâches en ateliers, le comité a poursuivi son sondage autant auprès des centres de formation à travers le Canada, qu’auprès des ateliers afin de tracer un portrait des besoins des formateurs. Soulignant comment les ateliers se sont transformés au fil des ans, il a expliqué que le travail du comité vise à retenir le personnel et aussi à améliorer le support aux écoles professionnelles.
Exigences des constructeurs
Parlant formation, Andrew Shepherd, directeur des programmes avec l’industrie au CCIF, a pris le relai pour expliquer le rôle des cours I-CAR dans la mise à niveau des ateliers de carrosserie. « Il y a un écart qui se creuse au niveau des compétences techniques en atelier, a-t-il déploré. Les compagnies d’assurances commencent à mettre de la pression pour que les ateliers soient certifiés. Ajoutez à ça les exigences des constructeurs et on comprend l’importance pour les ateliers de profiter du programme I-CAR. »
Le conférencier suivant, Brandon Roy, d’Axalta et formateur I-CAR, a tracé un portrait très intéressant des nouvelles technologies et comment elles affecteront le secteur de la carrosserie. Autant la multiplication des nouveaux matériaux que l’explosion des composantes électroniques dans les voitures modernes représentent des défis pour le carrossier. « Au niveau du diagnostic, les outils modernes sont indispensables, car les constructeurs veulent préserver leur marque en s’assurant que les voitures sont réparées selon leurs exigences. »
Le diagnostic électronique
Jean-Luc Sauriol, de la firme AllData a poursuivi sur cette lancée en présentant un long exposé sur l’analyse des données informatiques des voitures avant et après les réparations suite à une collision. « Analyser une voiture avant même de démonter une pièce, c’est de voir l’invisible », a-t-il illustré avant de procéder à une démonstration directement sur une voiture dans la salle de conférence.
Selon cet expert, il est de toute première importance que les ateliers se familiarisent avec ces procédures qui sont demandées par un nombre croissant de constructeurs. Devant ce qui peut apparaître comme une approche complexe au diagnostic, M. Sauriol a expliqué aux congressistes qu’il est possible de procéder graduellement, question de s’approprier la technique. Il a d’ailleurs terminé sa présentation en invitant les gestionnaires à identifier, dans leurs équipes, un jeune technicien allumé qui ne demande pas mieux que de s’initier à cette opération.
Le journaliste automobile Jim Kenzie a conclu la rencontre par une présentation où il a souligné l’incroyable progression du secteur automobile au cours des dernières années.
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